Glossaire de termes utilisés à l'Institut
et au Surnatéum.
Ces définitions sont essentiellement valables dans ce cadre
précis et essentielles dans la compréhension de ce
site.
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Alcheringa(Alchera, Aranda, Pitanjajara,
Jukurrpa ): Le Temps du Rêve (Dreamtime), Etat du Rêve
(Dreaming) ou tout simplement le Rêve chez les aborigènes
australiens. Fondement de la conception mythique Abo, Temps ou le
monde fut créé par les Esprits Ancestraux qui utilisèrent
l'essence de la vie (kurkurpa) pour façonner le monde. L'Alcheringa
est un monde éternel, en dehors du temps et de l'espace habituel,
mais néanmoins contigu au monde " réel. "
Le Rêve ne doit pas être confondu avec les rêves
qui apparaissent quand on dort. Le Rêve est complexe et peut
être beaucoup de choses: un tissu métaphysique, une
cosmogonie, un mythe, une fable, une création matérielle
et spirituelle, une vérité culturelle. Alcheringa
est tout cela et chaque vision est aussi valable qu'une autre. Les
Créatures du Temps du Rêve sont les symboles sacrés
des familles aborigènes. Le Sensitif apprend tout d'abord
à entrer en Alcheringa pour y développer ses capacités.
Bien entendu, la première créature rencontrée
dans le Rêve est son Esprit Totem sous la forme duquel le
sensitif voyage. La salle Alcheringa de l'Institut sert surtout
aux néophytes et aux Conteurs,
un sensitif entraîné est toujours en état de
Rêve. Le Rêve est une " porte dimensionnelle "
qui ouvre sur le potentiel créateur, la mémoire originelle
et la connaissance totale. Sur le Sacré.
Anancithide : ( également
anancitide ou syrrochite) Le dictionnaire des Superstitions populaires
de l'abbé Migne (Paris 1856) dit : " sorte d'ingrédients
dont les magiciens et les sorciers faisaient usage, disait-on, pour
retenir près d'eux, aussi longtemps qu'ils le désiraient,
les démons qu'ils avaient évoqués. " Pierre
magique tombée du Ciel ou vomie par les Enfers servant à
invoquer les démons. Vitrifiée par un feu d'enfer,
elle ressemble curieusement à la Pierre Noire de la Kaaba
et semble d'origine météoritique. Bétyle (Pierre
Levée) vient en effet de Betulos et de Beth-el, maison de
Dieu. L'exemplaire rare d'anancithide du Surnatéum est caché
au sein d'un bijou arabe porte-Coran en argent.
Ancêtres : Tous ceux qui nous ont précédés
et ont maintenant rejoins l'éternité du Rêve.
Ils ont, de tous temps et en tous lieux, été consultés
au moyen du rêve. En Egypte antique, des salles spéciales
étaient réservées près des Temples et
les sanctuaires pour consulter les Dieux pendant le sommeil. Le
spiritisme proposait à peu près la même chose.
Dans le vaudou, le chef des Guédés,
les esprits des défunts, est Baron Samedi. Son épouse
est Maman Brigitte.
Art : Comme les alchimistes et occultistes des siècles
passés, l'artiste travaille sur une matière première
qui lui échappe continuellement et en rapport de laquelle
il doit se situer. L'artiste travaille sur lui-même au travers
d'une fiction qui est son art, un rêve dans le Rêve.
A l'inverse de l'occultiste, l'artiste tente d'enrichir le monde
phénoménal par son travail, d'apporter la beauté
à l'univers. Il s'ouvre donc au monde et se met à
l'écoute de ce dernier. A la Fondation pour l'Exploration
du Rêve, la pratique d'un art est indispensable pour ne pas
s'enfermer dans un délire schizophrène ; ce qui est
reçu en Alcheringa doit être rendu dans le monde phénoménal.
Les artistes inquiètent et dérangent cependant une
large part de la population qui refuse de leur reconnaître
le moindre droit à l'existence. Contrairement aux fonctionnaires,
l'artiste est unique et irremplaçable.
Bardo du rêve : (Tib. Bardo : Etat
intermédiaire) Les Lamas tibétains distinguent six
sortes d`états intermédiaires: Le bardo de la naissance,
le bardo des rêves, le bardo de la méditation, le bardo
de l`instant de la mort; le bardo de la réalité suprême
et le bardo du devenir.
Le bardo des rêves, fort utilisé à l'Institut,
est un état illusoire (le rêve) dans un autre état
illusoire (la réalité). Une fois maîtrisé,
ce concept permet au voyageur du Rêve de créer un passage
entre Alcheringa et le monde phénoménal qu'il pourra
franchir. Dans cet état, certaines expériences et
rencontres prennent une importance capitale pour le Rêveur.
Certaines rencontres peuvent être mortelles. La plupart des
Hauntics du Surnatéum proviennent d'Alcheringa, mais cela,
seul un Sensitif entraîné peut
le comprendre...
Bibliophile Jacob: Le nom du bibliophile
P.L. Jacob déguise celui de Paul Lacroix (1807-1884), conservateur
de la Bibliothèque de l'Arsenal, éditeur de Rabelais,
de Corneille, des Cent Nouvelles, de L'Heptaméron, préfacier
de Shakespeare, biographe de Molière, de Restif de la Bretonne,
historien, romancier, conteur pour la jeunesse, conteur fantastique
...
Une anecdote raconte que Paul Lacroix adorait retrouver des ouvrages
volés à la Bibliothèque Nationale, et renvoyait
ces livres à son Conservateur, accompagnés d'une notice
acerbe et des recommandations bien utiles pour éviter ces
larcins.
Bokor : Dans le Vaudou, hougan (prêtre)
adepte de la magie noire qui a fait un Engajan (engagement) avec
un loa (esprit) de la famille Petro ou Zobop dans un but maléfique.
Il peut contrôler un ti-bon-ange, une âme sans corps,
un zombi astral pour poursuivre sa victime. Cet esprit porte aussi
le nom de duppy.
Camazotz: (Mexique,
Zotz est le mot maya pour chauve-souris ; Camazotz : chauve-souris
de la mort.) D'origine Maya, le culte du Camazotz remonte à
100 ACN chez les indiens zapotèques et fait partie intégrante
des mythes agraires. La descente du Camazotz dans la terre correspond
à la période où le maïs était planté.
Le Camazotz était une divinité mi-homme, mi vampire
qui terrifiait les populations centre américaines. Les Quichés
du Guatemala l'identifièrent à leur dieu du feu, Zotzilaha
Chamalcan. Dans le Popol Vuh, le livre sacré des Mayas, Zotzilaha
ne représente pas la divinité, mais la caverne dans
laquelle vit le Camazotz.
Hunahpu et Xbalangue, les héros du second livre du Popol-Vuh
combattent le Camazotz, le seigneur des chauve-souris dans les mystères
de Xibalba. Ce dernier les attaque, armé d'une grande épée
et les tue. L'âme humaine est parfois représentée
par un vampire, car comme cette créature, elle est aveugle
et privée de la lumière d'un soleil métaphysique.
Comme le vampire, cette âme dépravée et avare
doit alors se nourrir de proies qui lui sont proches pour survivre.
Le culte à Camazotz, comme la plupart des cultes mayas, était
toujours accompagné d'offrandes de sang. Des représentations
de cette divinité se retrouvent autant au sud du Mexique,
au Guatemala, au Honduras et même au Costa Rica. Ce culte
semble toujours se poursuivre de nos jours.
La chauve souris liée au Camazotz serait soit du type du
vampire commun, le Desmodus Rotundus, soit la fausse chauve souris
vampire, le Vampyrum Spectrum. Récemment (en 1988), un type
de chauve souris vampire, 25 % plus grande que le DR, aurait été
aperçue au Vénézuela. Son nom, le Desmondus
Draculae, se passe de commentaire.
Canari Vaudou : Vase renfermant l'âme
d'un Zombie. En Haïti, les âmes
des défunts se trouvent dans la mer qui entoure l'île.
Dans certains rites Petro, Bizango et Zobop, lorsque l'âme
(le Ti-Bon-Ange, Zombie Astral ou Duppy) est celle d'un être
qui fut particulièrement puissant, le vase s'humidifie durant
l'évocation. Dans les cas ultimes, il se remplit d'eau ;
salée quand l'âme est associée à la mer,
douce dans certains très rares cas.
Cheiro
: Pseudonyme du Comte Louis Hamon (1860-1936), Cheiro fut un
des plus célèbres chiromanciens et numérologue
de son époque. Auteur de plusieurs ouvrages sur les prédictions,
il aurait eu comme clients Edouard VII, la reine Alexandra, sir
Arthur Conan Doyle et Lord Carnavon. Il prédit l'abdication
d'Edouard VIII et son idylle amoureuse avec miss Simpson. Lié
à la première histoire contemporaine de malédiction
de momie, il aurait également prévenu Lord Carnavon
de sa fin prochaine en Egypte.
Cheiro se vantait de posséder une main momifiée d'où
lui venait son don de chiromancien. Cela n'est pas sans rappeler
l'amulette connue sous le nom de Talismain.
Chöd : (Tibet : Couper l'Ego) Le rite du Chöd
dont les origines plongent dans le chamanisme Bönpo, est un
des rites les plus dangereux du Voyage dans le monde du Rêve.
Dans ce rituel, le pratiquant s'en va dans un endroit isolé
de la montagne, de préférence là où
l'on a déposé les corps découpés des
défunts afin qu'ils soient dévorés par les
prédateurs (coutume funéraire courante dans ces endroits
très rocailleux). Le rituel est complexe : il comporte des
danses, des mantras, de la musique (tambour [damaru] et trompette
de fémur [kanglig]) et l'on y utilise des objets rituels
: le dorje, la cloche, une tente miniature, un sceptre surmonté
d'un trident, une petite bannière. Voici une description
du rite
" À l'ouverture du rite, l'adepte sous la forme d'une
certaine déité féminine danse la danse qui
détruit les croyances erronées. Identifiant ses passions
et ses désirs à son propre corps, il l'offre en festin
aux Dakinis. Il le visualise ensuite comme un immense cadavre gras
et succulent et, s'en retirant mentalement, il regarde la déité
Vajra-Yogini lui trancher la tête pour en faire un gigantesque
chaudron où elle jette par gros morceaux sa chair et ses
os. Puis en prononçant certains mots de pouvoir, il transforme
l'offrande en pure amrita (nectar) et invite les différents
ordres d'êtres surnaturels à venir le dévorer.
De peur qu'ils ne s'impatientent, il les prie de ne pas hésiter
à consommer l'offrande crue au lieu de perdre du temps à
la cuire. Et qui plus est, il dédie le mérite de son
sacrifice à ces êtres qui le dévorent, et à
tous les êtres en général, où qu'ils
soient. (...) Tout ceci doit s'accomplir en un lieu solitaire et
impressionnant, et l'adepte doit veiller à bien maîtriser
les rites qui le garderont sain et sauf au milieu d'une horde horrible
de démons buveurs de sang. S'il est habile à la visualisation,
il contemplera effectivement ces créatures et verra son corps
taillé en pièces par Vajra-Yogini. "
Le rite du Chöd est extrêmement violent et Evans-Wentz
rapporte que nombre de chamans n'y ont pas survécu. Certaines
expériences pratiquées dans les hauts degrés
de l'Institut sont à rapprocher du Chöd. C'est le chaman
hongrois Yoska Soos qui a initié le Collectionneur à
ce rite, suivi du chaman Gérard de Backer, aujourd'hui disparu.
Au Tibet, le système de méditation appelé Chöd,
peut-être accompli indifféremment par des pratiquants
laïques, des Nagpa ou par des moines. Le but du Chöd est
de développer la générosité, de dissiper
la peur et de dépasser l'attachement.
Clé
: Certaines clés, symboles de l'ouverture passage entre
deux mondes, sont utilisées par les sensitifs pour ressentir
la hantise d'un objet ou d'un lieu. Posée à plat dans
la paume de la main, elle se met naturellement à vibrer en
présence de la " charge magique " émanant
de la chose étudiée.
Plus précise qu'un pendule car moins soumise aux mouvements
inconscients du corps au dire de beaucoup de sensitifs. A la différence
de la baguette de sourcier ou baguette foudroyante, la clé
ne permet pas de déterminer les courants souterrains ou les
leys, seulement les hantises.
Certains sensitifs portent une clé d'or, d'argent ou de bronze
en pendentif autour du cou pour symboliser leur état de Voyageur
du Rêve. Le Collectionneur porte en sautoir une clé
d'or à travers laquelle passe le corps en argent d'un Rêveur,
bijou tiré d'un élément d'un tableau de Jérôme
Bosch.
Coïncidence : Simultanéité de faits,
rencontre fortuite de circonstances (Petit Larousse éd.2001)
Explication donnée à tout bout de champ par des rationalistes
convaincus au sujet de phénomènes étranges
et inexplicables. Cette explication est aussi irrationnelle que
le phénomène étudié, mais semble conforter
le rationaliste dans sa position. Va de pair avec les termes "
hystérie collective " et " hallucination de groupe
" dans le vocabulaire du rationaliste. Tous les rationalistes
offrent en général la même réponse à
leur incompréhension des phénomènes, il s'agit
peut-être d'une coïncidence !
Collectionneur
: Ecrit avec une majuscule, désigne les propriétaires
successifs de la Collection. Le Collectionneur dirige également
la Fondation pour l'Exploration du Rêve, détecte et
forme les Sensitifs.
Confession
: Le plus fabuleux système d'espionnage jamais imaginé
par l'Eglise Catholique Romaine. N'a été dépassé
que par l'invention du GSM et d'Internet. Il n'est pas nécessaire
d'en dire plus !
Conservateur
: Ecrit avec une majuscule, désigne le responsable des
collections du Surnatéum. Il est parfois amené à
devenir le prochain Collectionneur, mais pas toujours car il doit
maîtriser toutes les connaissances contenues dans le Liber
Oneiromicon, le " Livre des 7 Portes du Rêve ",
pour ce faire. Ce qui demande en moyenne une bonne trentaine d'années
d'études approfondies à un sujet doué.
Conteurs : Ceux qui transmettent le savoir, menteurs professionnels
qui disent la vérité. Les Conteurs forment les jeunes
Sensitifs de l'Institut. Par l'art du Conte, leur enseignement échappe
à tout dogmatisme. Ils sont l'essence du Surnatéum,
sa raison d'être. Ils sont aussi les premiers contacts entre
l'univers du Surnatéum et le monde profane. Magiciens et
Maîtres de la Parole, ils peuvent entrouvrir la Porte de l'Alcheringa
aux non-initiés, invoquer les Loas et les Guédés
et activer les Hauntics ; une soirée passée avec un
Conteur du Surnatéum est un moment inoubliable. C'est souvent
au cours de ces soirées que les jeunes sensitifs sont découverts.
Engager un Conteur
Cryptozoologie
: ( Crypto : caché ; zoologie : Science qui étudie
les animaux) Science des animaux cachés, des créatures
mythiques et des fossiles vivants. Terme créé par
Bernard
Heuvelmans (voir ce nom dans le Dpt de cryptozoologie).
D.C.S.A. : Initiales de l'" Association
du Surnatéum Contre la Dyslexie. " Association caritative,
créée par le personnel du Surnatéum, pour venir
en aide aux jeunes Sensitifs atteints de dyslexie. Accepte vos dons
avec reconnaissance.
Dieu : Principe d'unité, le Un, qui ne peut être
comparé à rien. Dans toutes les sociétés
traditionnelles, ce Principe est inaccessible et représente
la Totalité, le Nombre. Le comparer au Diable ou à
quoi que ce soit est une absurdité, car ce dernier est une
création divine. Dieu est, et croire à sa non-existence
est un non-sens, de même que d'imaginer qu'il pourrait être
bon ou mauvais, masculin ou féminin. Il est Unité,
multitude et néant en même temps. Olodumare, Gran Mêt,
Allah, tant de noms pour désigner le Principe. L'homme a
l'illusion d'en être séparé, mais c'est étymologiquement
impossible.
Notre ami Dieudonné Kabongo pense qu'il ressemble à
Léopold II.
Dream Culture : Culture du Rêve. La quasi-totalité
des cultures traditionnelles chamanistes peut être considérée
comme Dream Culture : les aborigènes australiens, les amérindiens
des trois continents, les peuplades tongouses, mongoles et sibériennes
en général, les populations d'Afrique, les Senoïs
de Malaisie, les adeptes du vaudou haïtien, les Polynésiens,
certaines peuplades du Japon comme les Aïnous, la liste serait
trop longue à exposer ainsi. Les Hongrois ont aussi eus leurs
chamans, les Taltos. Ces cultures connaissent le pouvoir du Rêve
et le considèrent comme une porte qui ouvre sur d'autres
mondes.
Empathie : Capacité à ne faire
qu'un avec le sujet étudié, à devenir lui (que
le sujet soit humain ou non.) Le Collectionneur,
le Conservateur
et Concierge du Surnatéum doivent impérativement posséder
cette capacité à un haut degré de sensibilité.
Enquêteur: (parfois appelé Investigateur) Equipe
de recherche du Surnatéum ; l'Enquêteur doit connaître
plusieurs langues, une bonne méthode de combat ou de fuite,
il doit également maîtriser l'art subtil de la négociation
et celui du déguisement. Digne héritier de Roy Chapman
Andrews, du colonel Percy Fawcett et de Leonid Kulkin, l'Enquêteur
reçoit en outre une formation qui lui permet également
de repérer les trucages et les faussaires. Pour cette raison,
il apprend les rudiments de l'illusionnisme, de la prestidigitation
et de l'art des faussaires. Les Enquêteurs les plus habiles
du Surnatéum sont sans conteste les Tertons.
Enseignant : Individu vivant hors de la réalité
du monde, dans son rêve propre. L'enseignant qui a passé
son enfance à l'école, va retourner étudier
à l'école pour pouvoir revenir enseigner à
l'école. Vit en général entouré d'autres
profs dans un univers clos parfois malsain. Tous les enseignants
ne sont néanmoins pas débiles, peu s'en faut, mais
une bonne partie d'entre eux a beaucoup de mal à se faire
entendre de leur direction. Souvent politisé à l'extrême,
l'enseignant se contente de régurgiter ce qu'on lui donne
comme programme sans trop réfléchir aux conséquences
de ses actes. Mais une fois de plus, ce n'est pas le lot de tous
les profs ; il y a des individus remarquables parmi eux.
Etteila : De son vrai nom Jean-François
Alliette, professeur de mathématiques, il publie en 1770
son " Etteila ou la Manière de se récréer
avec un jeu de cartes " dans lequel il se proclame " maître
de la cartomancie ". Il y décrit les règles qu'il
a mises au point pour se servir du jeu de piquet à 32 cartes.
Il est donc sans conteste l'inventeur de la cartomancie. En 1772,
dans son Monde Primitif, Court de Gébelin affirme que les
tarots (ou tharoth) sont les vestiges du Livre de Thot de l'ancienne
Egypte. Etteila s'empare de l'idée et va se forcer à
le prouver. On lui doit, en 1783, " La Manière de se
récréer avec le jeu de cartes nommé tarot "
où il livre " la clé des 78 hiéroglyphes
qui sont dans le Livre de Thot, ouvrage composé en l'an 1828
de la Création, 171 ans après le Déluge ".
Etteila fut le premier cartomancien professionnel. Après
lui, la plus fameuse cartomancienne fut sans conteste mlle Lenormand.
Fantastique : (Grec phantastikos : Qui concerne
l'imagination) 1- Se dit d'une uvre littéraire, artistique
ou cinématographique décrivant l'irruption de l'irréel
et de l'irrationnel dans la réalité quotidienne. 2-
Créé par l'imagination, chimérique. (Petit
Larousse illustré 2001).
Frontière ambiguë entre le réel et l'irréel,
cette zone crépusculaire permet au monde mythologique appartenant
à une société d'interférer avec elle,
dans un sens ou dans l'autre. Dans les sociétés traditionnelles
où le lien entre le quotidien et le magique n'est pas rompu,
cette porte n'est jamais fermée et le fantastique est constant,
du moins du point de vue occidental. Dans nos sociétés
rationalistes, cette rupture avec le mythe s'est traduite par une
profusion de littérature et de films de féerie ou
d'horreur. Ne reflétant le plus souvent que la mort de l'imaginaire
et la libération de phantasmes malsains. Pourtant, de grands
auteurs " fantastiques " conservent encore la clé
du passage d'un univers vers l'autre. Nous citerons à titre
d'exemple Edgar Poe, Lovecraft, E.T.A. Hoffman, Jean Ray, Michel
de Ghelderode, Thomas Owen, Bram Stoker, Gustav Meyrinck, Arthur
Machen, Oscar Wilde, qui tous ont eu ce petit quelque chose de visionnaire
en plus que les pisse-copies ne produisant qu'un travail alimentaire.
Leurs uvres ont d'ailleurs fortement influencé l'imaginaire
contemporain.
Freak
: Monstre de foire authentique ou falsifié, mis en valeur
dans le célèbre film " Freaks " de Tod Browning;
le freak peut être un nain minuscule comme " Tom Pouce
", un géant comme Anna Shannon ou Martin Van Buren Bates,
un individu né sans jambes (Freddy the Frog Boy), le bossu
de Notre Dame, Elephant Man, Omi l'homme tatoué, un squelette
vivant (Calvin Edson, Isaac Sprague et même Kate Moss), un
individu très gros ou très laid (Julia Shent qui finit
empaillée et exposée dans une vitrine avec son bébé)
ou une femme à barbe (madame Clofullia).
Barnum rechercha, fabriqua et fit travailler de nombreux freaks
dans son cirque.
Votre belle-mère est plutôt un geek qu'un freak.
Geek : Terme désignant la forme d'animation
de foire la plus basse et la plus répugnante des " carnivals
" américains. Largement en dessous du freak, le geek
est réputé pour dévorer n'importe quoi : serpents,
souris, grenouilles et poulets vivants, nourriture avariée
jetée par les spectateurs tout en faisant un bruit de mastication
effroyable ; il était souvent présenté comme
l'homme sauvage de Bornéo ou de Tasmanie. A l'origine, il
était plus prosaïquement un ivrogne invétéré
ou un camé notoire ayant trouvé ce job de foire pour
payer son vice. Le plus célèbre geek connu fut une
femme du nom d'Erika Shant.
Gorakh Nath : Divinité du Panthéon
hindou. Littéralement, personne ayant maîtrisé
ses sens (indriyas) et particulièrement les vikritis, leurs
aspects négatifs.
(kaam-sexualité, Khrod-colère, Mad-ego, Lobh-avarice
et Moh-attachement aux choses terrestres.)
Provoquer Gorakh Nath est toujours une mauvaise idée.
Guinée/Guinen : " Paradis " vaudou
ou se rendent les âmes des défunts. En Haïti,
Guinen se trouve sous la mer qui entoure l'île. Vient du mot
Guinée, pays d'origine du vaudou. A
l'Institut ce terme représente le monde des Esprits qui peuvent
être consultés. A ne pas confondre avec Alcheringa
qui représente le Mythe dans lequel le sensitif va apprendre
à se déplacer sans en perturber l'Ordre.
Hauntic: (n.m., pl
: Hauntics) (Hantiquité) Authentique antiquité hantée
; l'essence même des objets contenus dans le Surnatéum.
Objet du Rêve, rare, antique ou non, chargé d'un pouvoir
magique manifeste aux sensitifs. Se dit également des objets
servant à détecter ou à lutter contre certaines
entités. Un Hauntic se détecte souvent par l'influence
pernicieuse qu'il produit sur son entourage. Le Hauntic est un objet-porte
entre le Rêve et le monde ordinaire. A ce titre, il permet
parfois à certaines entités de traverser le voile
ténu qui sépare les deux mondes, dans un sens ou dans
l'autre.
Hoodoo : forme de Vaudou mélangé
à des magies amérindiennes, typique des mélanges
étonnants que l'on trouve aux USA. Pour interroger un vaudouisant
américain sur sa pratique vous devrez poser la question suivante
: " Hoodoo, you do ? "
Institut : Surnom donné par les Sensitifs
à la Fondation pour l'Exploration du Rêve (F.E.R.)
; l'Institut est le lieu de formation des Sensitifs. L'étudiant
y apprend à maîtriser son don, souvent au travers de
la pratique d'un art, et à vivre dans un univers infiniment
plus large que le misérable monde confiné et artificiel
que la réalité ordinaire nous offre. La formation
à l'Institut comporte neuf degrés de connaissances
qui mettent souvent une vie à être acquises. Sans dévoiler
le contenu secret de l'enseignement qui y est donné, il peut
être dit qu'il se base sur le voyage en Alcheringa. Les deux
premiers degrés comportent également l'acquisition
de techniques d'illusionnisme et de prestidigitation, du sport,
des jeux de logique, de la littérature fantastique et un
éveil général à l'étrange. Au
troisième degré, l'art du Langage et de Incantations
est enseigné. A partir du cinquième degré,
l'étudiant accède à la compétence de
Conteur et peut commencer
à transmettre une partie de son savoir. L'Institut ne se
substitue pas à l'école mais complète ou corrige
son enseignement souvent trop orienté.
Intuitif : Forme élémentaire de Sensitif,
l'Intuitif peut tester ses capacités en tentant d'entrer
dans le Département Secret. En règle générale,
l'Intuitif ne se trompe que rarement de route en voiture, retrouve
facilement des objets perdus et résout plus rapidement un
problème qu'un individu normal.
Johnny Hallyday : Voir
Zombie
Landsteiner Karl : (Vienne
1868-USA 1943 ) Prix Nobel de médecine (Physiologie) en 1930.
Etudie à l'Université de Vienne, diplômé
en 1891, il sera toute sa vie intéressé par les mécanismes
du sang. Il complètera sa formation en chimie aux laboratoires
de Hantzsch près de Zurich, d'Emil Fischer à Würzburg
et Bamberger à Munich. De retour à Vienne, il retourne
travailler comme assistant de Max von Gruber à l'Institut
d'Hygiène de Vienne. De 1898 à 1908, il sera assistant
au Département d'Anatomie Pathologique de l'Université
de Vienne, du professeur Weichselbaum. Ce dernier le fera engager
plus tard à l'hôpital Wilhelmina de la ville. Découvre
les groupes sanguins entre 1901 et 1903. S'exilant aux USA, il deviendra
Professor Emeritus à l'Institut Rockfeller en 1939. La rencontre
avec son collègue " Schlemihl " aura lieu en 1899
au Whilelminaspital.
Liber Oneiromicon
: (Inv. SBB/gm-56149 : Liber : Livre ; Oneiros : Rêve
; Ikon : Image. Livre des Images du Rêve, appelé également
livre des 7 Portes du Rêve.) Le Liber Oneiromicon contient
le savoir et les témoignages de tous les Collectionneurs
depuis le début de la collection. Rempli de notes manuscrites,
de textes étranges, de documents rares et précieux
et d'incantations oubliées, cet ouvrage est la clé
qui permet de mettre en activité les Magies du Surnatéum.
Conçu en sept chapitres, évoquant sept aspects du
Magicien, il ne peut être lu en entier que par les Conservateurs
et les Collectionneurs,
et doit être enrichi par ces derniers. " ... Je découvris
que, dans la vie des hommes qui veulent savoir, il y a toujours
sept portes secrètes. Je vis que les formules magiques sont
toujours au nombre de sept, que les diables sont les mêmes,
les livres cachés se ressemblent beaucoup et les anges déchus
sont un peu plus nombreux. " (Hugo Pratt : Fable de Venise).
Le contenu du Liber Oneiromicon permet entre autre de lire dans
le passé et le futur, de prophétiser, d'évoquer
les âmes errantes, de contrôler le libre-arbitre des
individus, de détecter les Sensitifs et de produire des Sortilèges.
Le Surnatéum ne présente qu'un pâle reflet de
ce qu'il contient. Certains Sensitifs de haut niveau sont exceptionnellement
autorisés à maîtriser une page de son contenu.
Sans cet ouvrage fondamental, ni le Surnatéum ni l'Institut
n'auraient de raison d'être. L'ouvrage peut se lire à
différents niveaux de compréhension, ce qui le rend
dangereux pour le lecteur. Si son titre rappelle le nom du très
discutable Necronomicon Lovecraftien, c'est hélas pure coïncidence
! Contrairement à de nombreux pseudo-ouvrages magiques, le
Liber Oneiromicon n'est pas codé, ce qui rend sa lecture
encore plus dangereuse.
Lookher-22
: Arme d'appoint du personnel de la section SD (Search and Destroy)
; envoie simultanément une onde lumineuse, un infrason et
un ultrason de fréquence précise sur la cible. Très
destructeur.
Lovett Edward : (1852-1933) Banquier
de la City (Londres) et fondateur de la Folklore Society, Edward
Lovett a consacré une grande partie de son existence à
étudier et collecter les légendes, superstitions et
traditions populaires de l'East End londonien. N'étant pas
particulièrement crédule, il fréquentait assidûment
les brocantes et vieux marchés de Londres à la recherche
de la pièce rare. A la fin de sa vie, sa collection avait
littéralement envahi sa maison de Croydon et chassé
sa femme. Il fera don de certains objets de sa collection au musée
Cummings, parmi lesquelles : le pommeau d'un bâton de magicien
du quatorzième siècle, un porte épingle porté
comme fétiches par les marins et censé les protéger
de la noyade, un cur de vache encloué servant à
déterminer l'auteur d'un empoisonnement de bétail
dans une laiterie de Bethnall.
Considéré comme le modèle qui inspira le premier
Collectionneur.
Magie : (lat. magia, venant du grec) Terme
venant des Magi (mages), prêtres d'Ahura Mazda dans l'ancienne
Perse. Ensemble des pratiques visant à soumettre les forces
invisibles aux fins que l'on se propose. La magie fait appel au
principe de raisonnement analogique suivant lequel les couleurs,
les parfums, les symboles, etc. correspondraient entre eux. Contrairement
à la science qui fonctionne par syllogismes. Les personnels
du Surnatéum et de l'Institut utilisent les deux raisonnements
simultanément car l'un ne rejette pas l'autre. Le voyage
en Alcheringa peut être vu comme une expérience magique
par un observateur externe indépendant.
Maqdas : Saint des saints d'une église
éthiopienne. Lieu dans lequel se trouve cachée la
relique sacrée qui fait la spécificité de l'église,
le maqdas n'est accessible qu'au prêtre de rang le plus élevé
de la hiérarchie.
Nombre : Le Nombre relève non de
l'arithmétique mais de l'arithmologie, une mathématique
métaphysique. Structure fondamentale de l'Univers, seuls
les mathématiciens les plus avancés ou les Sensitifs
de Degré 8 et plus qui ont franchi l'épreuve de l'Abyme
peuvent comprendre ce concept. Egalement livre du Pentateuque ou
Torah, concept fondamental de la Kabbale, de l'Islam et de la magie
Copte, il est la plupart du temps la clé avec laquelle fonctionnent
les systèmes divinatoires, les Talismans et les Amulettes.
Les carrés magiques sont les grilles d'interrogation du Nombre
au travers du Pantacle.
Padmasambhava : Originaire
d`Ourguyen en Afghanistan, Gourou Padmasambhava se rendit au Tibet
vers le milieu du VIIIe siècle à la requête
du roi Trisong Deutsan (742-797, pour soumettre les démons
qui empêchaient la construction du monastère de Samye.
Il soumit les forces du mal, autrement dit les chamans des traditions
Bön, considérés comme des démons, et y
introduisit le Bouddhisme Tantrique. Il est le fondateur de la tradition
Nyingmapa. On le connaît également sous le nom de Gourou
Rinpotché. En collaboration avec le grand Bodhisattva l'abbé
Shantarakshita, Gourou Rinpotché construisit ensuite le monastère
de Samye qui devint le principal centre d'enseignement et de littérature
bouddhiste.
Les premiers adeptes de Gourou Rinpotché sont renommés
pour leurs accomplissements spirituels. Namkhe Nyingpo voyageait
sur des rayons de lumière, Yeshe Tsogyel pouvait faire revivre
les morts, Kawa Peltseg lisait dans les pensées des autres
et Jana Kumara montrait des pouvoirs miraculeux.
Phénomène Paranormal: Expérience poétique
qui croise le chemin d'un rationaliste. Inexplicable à ses
yeux, il offre en général des chèques de plusieurs
millions pour prouver l'inexistence du phénomène.
L'artiste ne conçoit pas ce que ces expériences peuvent
avoir d'anormal puisqu'il vit jour et nuit en leur compagnie. Le
véritable scientifique peut souvent être rapproché
du poète, car il tente de tirer des leçons pratiques
de sa vision du monde. Voir à ce sujet le commentaire sur
Bernard Heuvelmans.
Phurba : (Phurbu, Purba, tib. Signifiant
littéralement "Clou".) Dague pour vaincre les démons,
introduite dans le Bouddhisme tibétain par Padmasambhava,
elle est un symbole de la transmutation des forces négatives
et joue un rôle central dans le système de méditation
transmis par Yeshe Tsogyel, la compagne du Maître. L'origine
du Phurba est associée à un long Tantra (écriture)
présenté par Padmasambhava au début de son
voyage au Tibet. Une créature personnifiée en Phurba
joue un rôle important comme yidam (divinité de méditation)
des écoles Sakyapa et Nyingmapa.
Price Harry : (1881-1948) Le plus célèbre
chasseur de fantômes du Royaume Uni, il est également
connu comme spécialiste en recherche psychique. Il explorera
scientifiquement les capacités psychiques de certains médiums,
étude qui recouvre autant les tours de fakirs comme la marche
sur le feu ou le tour de la corde hindoue que la magie rituelle,
les stigmates ou la photographie psychique. Formé aux techniques
de la prestidigitation, il dévoilera les faux médiums.
Il fit renaître le Ghost Club, disparu en 1916 et fondera
sa propre organisation : le Laboratoire National pour les Recherches
Psychiques. Assez similaire à l'Institut, somme toute. Qualifié
d'escroc, de saint ou de scientifique perturbé, il occupe
en 1929 le Presbytère Borley, considéré comme
le lieu le plus hanté d'Angleterre. Développe un matériel
de détection de fantôme assez proche de celui sis au
sein du Surnatéum, avec néanmoins certaines différences
notables. La photo du château de Beersel lui sera montrée
en 1939, sans qu'il puisse détecter un trucage ou donner
une explication scientifique plausible
Punx : Ludwig Hanemann (27 octobre 1907-11
février 1996.) Précurseur avec Tony
" Doc " Shiels, Charles Cameron, Bob Lynn, Tony Andruzzi
et le Collectionneur
d'un mouvement appelé " Bizarre Magick " associant
différentes formes de Magies pour provoquer des Enchantements
divers. Son ouvrage majeur, " Setzt Euch zu meinen Füssen
" a été traduit en anglais sous le titre "
Magical Adventures and Fairy Tales " et explore les contrées
du Rêve et la manière de ramener les enchantements
qui s'y trouvent dans le monde réel. D'une lecture indispensable,
ses ouvrages font partie de l'enseignement dispensé aux Conteurs
du Surnatéum. Une série de sept livrets furent également
édités sous l'appellation : " Experimente mit
dem Überraum " et publiés en anglais sous les titres
: " Fourth Dimensional Mysteries " et " Farewell
Performance. "
Psychokinèse : Capacité de mouvoir les objets
par la seule force de son esprit. Par exemple, éteindre la
télévision à distance sans l'usage d'une télécommande,
lors d'un tour de chant de Céline Dion. Nommée dans
ce cas télékinésie. Aucune capacité
psychokinétique n'a permis à nos jours à un
sensitif de déplacer plus qu'un petit meuble ou de tordre
l'équivalent d'une cuillère à soupe.
Q.I. : Quotient Intellectuel, mesure supposée
de l'intelligence. En moyenne de 100 pour un individu normal : un
individu réussissant un score entre 70 et 100 aime généralement
le football et Céline Dion. A plus de 110, la lecture et
la culture peuvent faire partie de son vocabulaire. Au-dessus de
180, il comprend que le Q.I. n'a rien à voir avec l'intelligence,
mais mesure uniquement la capacité à réussir
ce bête test, inventé par un escroc notoire (Binet)
ayant lui-même trafiqué des tests sur des jumeaux pour
prouver une théorie génétique de l'intelligence.
Ray Jean/John Flanders: Raymond
Jean Marie de Kremer (De Kremer, Raymondus Joannes Maria) naît
à Gand, dans le quartier du Ham, le 8 juillet 1887. Il commence
l'écriture sous les pseudonymes de Jean Ray et John Flanders,
dans divers magazines d'étudiants vers 1908-1910.
Tout en poursuivant une carrière administrative, il publie
son premier livre, le livre des Fantômes, à l'âge
de 38 ans. Suivront une pléthore de romans et de nouvelles
d'aventure, policières et fantastiques dont le chef d'uvre
est, à notre goût, " Malpertuis ".
En parallèle à sa vie d'écrivain et de fonctionnaire,
Jean Ray se met à parcourir les océans de l'imaginaire
sur divers vaisseaux pirates ou fantômes. Surnommé
" Tiger Jack " par les bootleggers de la Rum-Row (le Boulevard
du Rhum), il n'hésite plus à déclencher maintes
bagarres dans les bouges et tripots infâmes des ports les
plus reculés du globe.
Après une affaire malheureuse qui le conduit un temps en
prison, le maître de Gand tombe dans l'oubli. Il sera redécouvert
en 1961, aux éditions Marabout, qui publient les 25 Histoires
Noires et Fantastiques. A partir de ce moment, il connaît
un phénoménal succès, dont il profitera bien
peu, car il quitte ce monde le 17 septembre 1964, à l'âge
de 77 ans. Pour de plus amples informations au sujet de cet extraordinaire
auteur, nous ne pouvons que vous renvoyer au
meilleur site actuel.
Règle des Déplacements : Méthode d'interrogation
des Talismans et Pantacles, la Règle impose un ordre harmonique
de déplacement des pièces de consultation sur le talisman.
Une fois le talisman correctement interrogé, l'interprétation
des réponses peut commencer. Chaque talisman possède
une Règle propre. Cette connaissance est transmise au septième
degré d'étude des Sensitifs.
Rhine, Joseph Banks : (1895-1980) En
1927, le Dr J. B. Rhine, botaniste de profession, commença
une série d'étude sur les phénomènes
psychiques au département de psychologie l'Université
de Duke aux USA. Son intérêt pour le paranormal date
d'une rencontre avec sir Arthur Conan Doyle, lors d'une conférence
de ce dernier. Avec l'aide de son épouse, la biologiste Louisa
E. Rhine et du Dr William Mc Dougall, responsable du département
de psychologie de l'université, il se mit à tester
un nombre incroyable de sujets et à accumuler une masse considérable
d'informations sur le sujet des pouvoirs inconnus de l'esprit. Quand
il créa officiellement le Laboratoire de Parapsychologie
à l'Université de Duke en 1935, son travail était
déjà fortement reconnu aux USA. Il inventa le terme
" extrasensory perception ", perception extrasensorielle.
Les premières expériences utilisaient un jeu de cartes
comportant cinq symboles différents (Cercle, croix, vagues,
carré, étoile à cinq branches) dessiné
pour lui par son collègue le Dr Karl Zener. En 1962, Rhine
déplaça son laboratoire à l'extérieur
des murs de l'université, et fonda la " Foundation for
Research on the Nature of Man " (FRNM). Une organisation privée
soutenue par Duke, mais indépendante de l'université.
J. B. Rhine est connu de nos jours pour être l'homme qui a
prouvé que les phénomènes paranormaux existent.
Comme le Collectionneur,
Rhine ne " croyait " pas aux phénomènes
étranges, il démontrait leur existence.
Sensiti(f/ve) : Individu
doté d'une sensibilité particulière à
l'invisible et doté de l'une ou l'autre capacité dite
" paranormale. " A l'Institut, le Sensitif apprend à
maîtriser son don et à le cacher aux autres. Neuf niveaux
de perfectionnement existent à l'Institut ; pour devenir
Conteur, il doit atteindre le cinquième degré. Le
Sensitif ayant dépassé le cinquième degré
a accès à son inconscient et son subconscient.
Exemple de capacités plutôt bien accueillies dans l'équipe
du Surnatéum : télépathie, empathie, télékinésie,
et surtout l'art de trouver des places de parking disponibles à
proximité des lieux où le personnel doit se rendre
dans des villes comme Paris, Londres et Bruxelles.
Au plus le Sensitif est sensible, au plus le contact avec le monde
extérieur est difficile. Les ennemis jurés du sensitif
le zététitien et le " vampire. "
Le Sensitif peut écrire sans erreur le mot : " supercalifragilisticexpialidocious
" après l'avoir lu une seule fois.
Le Sensitif n'éprouve jamais de sentiment de supériorité
vis-à-vis des profanes, seulement une grande tristesse de
les voir passer à côté d'un univers incroyablement
riche.
Shiels, Tony " Doc ": (Salford,
Angleterre 1938- ) Précurseur du mouvement " Bizarre
Magick" (voir Punx), auteur de " 13 ! ", " Daemons,
Darklings and Döppelgangers ", " The Shiels Effets
", " And Then they were Three ", " Bizarre ",
et " The Cantrip Codex ". Travaillait comme montreur de
Merveilles et de Monstres dans des foires itinérantes, il
fut l'un des premiers à photographier Nessie, le monstre
du Loch Ness. Sensitif, il possède le très curieux
pouvoir de dissoudre les nuages et de lire les présages dans
les verres de Guinness. Sa fille Cait Sidh, sorcière réputée,
se baigna nue dans le Loch Ness en 1976, en compagnie d'autres sorcières
aussi peu vêtues, pour attirer le monstre. A seulement réussi
à attirer plus de touristes.
Songlines : (lit. Pistes Chantées) En Australie,
les voyages des Esprits ancêtres du Rêve (Alcheringa)
sont enregistrés dans les pistes du Rêve. Ces pistes
joignent différents lieux sacrés qui forment la trace
d'un Ancêtre du Temps du Rêve se déplaçant
en Australie, et créant les paysages, la faune et la flore
que l'on y rencontre. Le voyage d'un de ces Ancêtres, le Serpent
Arc-en-Ciel, est partagé par de nombreuses communautés
aborigènes dans toute l'Australie. Une piste est chantée
à une vitesse d'environ 5 km heure, permettant à celui
qui se déplace de ne pas se perdre. Sur ces pistes ne sont
croisés que d'autres voyageurs partageant le même chant,
donc appartenant au même clan. Les plus anciens des aborigènes
connaissent à peu près tous les chants du Rêve
et peuvent donc se déplacer sans se perdre dans toute l'Australie.
Ce concept est fondamental pour comprendre le lien entre le Rêve
et le monde " dit " réel.
Summers
Montague (1880-1948 Alphonsus Joseph Mary Augustus Montague
Summers était un personnage fascinant et parfois inquiétant.
Ses deux ouvrages : " The vampire, his kith and kin "
et " The vampire in Europe " (1928-1929) en ont fait la
plus grande autorité sur le vampirisme au vingtième
siècle. Il aimait se promener avec une canne dont le pommeau
en argent représentait Léda et le cygne. Sa voix aiguë
contrastait curieusement avec son talent pour raconter des histoires
fantastiques Toute sa vie, il adora s'entourer d'une aura de mystère
; sa connaissance de l'occulte était immense, tentaculaire.
Après des études de théologie à Oxford,
il voulut entrer dans les ordres en suivant l'enseignement du Lichfield
Theological College et entra comme apprenti au diocèse de
Bitton, près de Bristol. Un an après, il fit demi-tour
et se convertit au catholicisme, annonça qu'il avait été
nommé prêtre et se fit appeler révérend.
Obsédé par la sorcellerie et le vampirisme, il était
soupçonné d'avoir goûté à l'occultisme.
Son érudition sur le sujet était phénoménale.
Sensitif aux capacités particulièrement affinées,
il rencontra en 1938 le second de l'évêque de Gand,
Mgr Van Rechem, personnage essentiel de notre enquête baptisée
" Rhésus 2 ".)
Supercalifragilisticexpialidocious
: Expression utilisée par Mary Poppins dans le livre de Tavers
et le dessin animé de Disney. A ne pas confondre avec Supercalifragilistisexpiali-docious,
mot beaucoup plus pernicieux écrit par de faux sensitifs.
Test de base du sensitif à l'Institut.
Surnatéum : Muséum d'Histoire Surnaturelle,
vous devez commencer à le savoir, non ?
Talisman : (du mot arabe tilasm) Symbole
de protection contre le mauvais il, le talisman est une formule
magique, une prière ou une sourate écrite sur des
supports aussi divers que le parchemin, le bois, le métal,
les pierres ou le cuir, et qui est sensé protéger
l'individu ou sa maison des démons. Est souvent placé
dans un porte-talisman porté autour du cou ou sur le bras.
A l'origine, à la période pré-islamique, les
tatouages avaient la même fonction et l'avantage d'être
permanents. Ils se prêtent à de multiples jeux cryptés,
les lettres pouvant remplacer des chiffres, eux-même mélangeables
ou à lire inversés. Les Talismans et Pantacles (à
ne pas confondre avec Pentacle qui implique le nombre 5) peuvent
s'inscrire dans des formes géométriques augmentant
leur pouvoir magique. En Arabie, on se rend chez un professeur de
Coran ou un imam pour réaliser les amulettes, en Ethiopie
c'est le dabtara qui a cette charge. Un " magicien " entraîné
peut consulter un Talisman ou un Pantacle à condition de
posséder les pièces d'interrogation adéquates
et d'appliquer la Règle des Déplacements du Talisman
interrogé.
Télépathie : Capacité de lire dans
la pensée d'autrui. Capacité peu utile au vu du nombre
très réduit de sujets pensant par eux-mêmes
et capable d'une pensée originale. Une forme élémentaire
de ce don s'appelle les Tells, et s'utilise dans divers jeux comme
le Poker ou le Black Jack, par les intuitifs et les joueurs professionnels.
Trois degrés de télépathie sont constatés
chez les Sensitifs : la T.E. (télépathie émise)
identifie la capacité d'envoyer un message au sujet récepteur
; la T.R. (télépathie reçue) permet de lire
la pensée de l'autre ; la T.H. (télépathie
holographique) associe les deux formes précédentes.
Un individu T.E. ne peut en général n'être perçu
que par un T.R ou un T.H., quoique...
Tératologie : Science qui étudie les monstres.
Terma : (Tibétain: litt. trésor).
Dans le bouddhisme tibétain, Terma est un mot désignant
divers textes sacrés et religieux, cachés en des endroits
secrets, pour être découverts au moment voulu par des
individus aptes à comprendre et enrichir ces textes. Cette
pratique est courante depuis des siècles en Indes. Le bouddhisme
Mahayana (du Grand Véhicule) trouve son fondement sur un
texte intitulé " le Sutra du cur de la Sagesse
", transmis par le Bouddha lui-même à Nagarjuna
par les Nagas, les Esprits Serpents. Les Nyingmapas possèdent
la plus importante collection de savoir occulte et magique de ce
type, dont les plus importants écrits dérivent de
ceux de Padmasambhava et de sa compagne la Dakini Yeshe Tsogyel.
Les deux textes les plus importants sont ceux racontant la vie de
Padmasambhava et le Bardo Thödol (le livre des morts tibétain.).
Le plus important Terma du Surnatéum est le Liber
Oneiromicon.
Terton : (tib. Maîtres du Trésor)
Gourou Padmasambhava cacha de nombreux enseignements sous forme
de Trésors Spirituels dans des lieux comme des lacs, des
forêts ou des grottes, et qui devraient être redécouverts
quand le moment serait venu. (voir Terma) Ses
disciples ayant atteint la libération se réincarneraient,
retrouveraient les Trésors et propageraient leur enseignement
dans le monde pour tenter de libérer les humains. Ces disciples
réincarnés sont appelés Tertons. Ils reçoivent
la vision ou les signes qui indiquent comment trouver ces trésors,
et si le trésor n'est pas physique mais mental, le Terton
redécouvre en lui cette sagesse. Ces maîtres sont apparus
au cours des siècles jusqu'à nos jours. Deux Tertons
sont associés au Surnatéum et à l'Institut
et leur identité représente un des grands secrets
de ce dernier.
Timkat : (Epiphanie) Fête sacrée
éthiopienne au début de l'année vers le 19
janvier durant laquelle les Tabots (Tables de la Loi) ou leurs copies
sont promenés dans la ville à l'adoration des fidèles.
Totem : Espèce minérale, végétale
ou animale déterminée à laquelle l'enfant dans
les sociétés traditionnelles est lié par le
rêve et le rituel. Le premier Totem rencontré dans
Alcheringa est la forme par laquelle le Sensitif va y voyager, avant
d'en rencontrer d'autres qu'il devra soit combattre soit utiliser.
Les démons agressifs sont souvent des peurs enfouies que
l'individu doit vaincre avant de franchir une porte dans le Rêve.
Le Totem doit être respecté, il arrive souvent que
le Sensitif porte un bijou ou un signe le
mettant en rapport avec son ou ses Totems.
Transe : Etat modifié de la conscience dans lequel
le chaman voyage dans le monde des Esprits et peut communiquer avec
Eux. La transe peut être consciente et contrôlée
ou devenir possession comme c'est le cas dans le vaudou haïtien.
L'état mental de Johnny Hallyday n'est
pas une véritable transe mais se rapproche plutôt de
celui d'un zombie.
Trickster : Esprit/Entité/Loa de type chaotique présent
dans toutes les mythologies. Indispensable au fonctionnement d'une
société ou d'un groupe, il détruit toute idée
d'ordre ou de permanence. Les missionnaires chrétiens l'ont
souvent confondu avec le diable. Peut être associé
au dieu Hermès-Mercure dans les mythologies greco-romaines.
Le Conservateur actuel ne se remettra jamais d'une certaine expérience...
Vade Retro
satanas : " Vade Retro Satanas Nunquam Suade Mihi Vana
Sunt Mala Que Libas Ipse Venena Bibas " " Retire-toi Satan,
ne m'inspire pas de choses vaines, C'est le mal que tu offre à
boire, Bois toi-même tes poisons ". Formule d'exorcisme,
première leçon apprise aux sensitifs travaillant dans
le Dpt Sorcelleries et Invocations du Surnatéum. Doit Impérativement
être prononcée en latin avec une certaine énergie
pour être efficace. La formule est inscrite sur une face de
la médaille de Saint Benoît vendue par l'abbaye de
Maredsous.
Vàmbéry Arminius : (1832-1913
) Arminius ou Hermann, professeur de langues orientales à
l'université de Pesth (de 1865 à 1905) et grand voyageur
en Asie Mineure. Il voyagea en Arménie et en Perse déguisé
en pèlerin. Dans les années 1880, il rencontre Bram
Stoker à la Beefsteacks Company à Londres et aura
une incidence sur le roman Dracula. Spécialiste des mythologies
hongroises, il rencontre le professeur " Schlemihl " en
1899, et lui fournit suffisamment d'informations pour poursuivre
son voyage.
Il décrira ses voyages dans : " The story of my stuggles,
the memoirs of Arminius Vàmbèry T.Fisher Unwin, London
1904
Vampire : Créature " mythique " sous sa
forme de Dracula et autre Nosferatu, le vampire est une sorte de
trou noir, de prédateur, d'individu sans âme qui a
besoin de l'énergie psychique et vitale des autres pour survivre.
Assoiffé de pouvoir et extrêmement sournois, il lutte
pour rester entouré d'une cour dont il " bouffe "
littéralement la vie. Il se rencontre dans tous les comités,
les administrations, les clubs divers et les endroits où
il peut jouer au petit chef. Il est naturellement l'ennemi juré
et mortel du sensitif qui le détecte très vite. Sous
sa forme la plus avancée, certaines modifications physiques
apparaissent. Plus répandu que le sensitif
dans une proportion de 100 contre 1, vous en croisez certainement
l'un ou l'autre quotidiennement. Un objet personnel ayant appartenu
à une de ces créatures se charge d'une " aura
" maléfique.
Une étude récente a démontré que les
gens travaillant dans les lieux infectés par les vampires
ont une espérance de vie de cinq ans de moins que les autres.
Ceux qui travaillent à proximité de ces créatures
infectes ont une espérance de vie beaucoup plus réduite.
Vaudou : Religion très vivante
d'origine Ouest et Centre-africaine (Fon/Yorouba/Congo) et développée
dans les Caraïbes, ayant syncrétisé des éléments
du Vodun, de la chrétienté, du code Noir et de la
franc-maçonnerie. Appelée vaudou en Haïti et
voodoo à New Orleans, son nom devient Santéria, Lukumi
ou Regla de Ocha à Cuba, Candomblé ou Umbanda au Brésil.
La plupart des entités présentes dans les Hauntics
trouvent leur équivalent dans le panthéon vaudou,
ce qui explique le grand intérêt du personnel du Surnatéum
pour cette religion.
Yeti
: ou Yah (rocher, pierre) Teh (animal), créature mythique
népalo-tibétaine sujette à de nombreuses légendes.
Zététique : (Grec : zêtêin
: Chercher) Dans l'Antiquité, la zététique
était la méthode dont on se servait pour pénétrer
la raison des choses. Elle est le refus de toute affirmation dogmatique.
Ce avec quoi le personnel de la Fondation pour l'Exploration du
Rêve et du Surnatéum agrée entièrement.
Malheureusement ce terme est de nos jours accolé à
un groupe d'individus tentant dogmatiquement de prouver que leur
rationalisme extrême est la seule vision possible du monde.
Ils tentent de démontrer " scientifiquement " que
le Rêve est une chose impossible ; qu'ils possèdent
la vérité absolue et que leur soi-disant intelligence
en fait des surhommes ! Ils s'acoquinent en général
avec des illusionnistes de cinquième zone sur le retour pour
tenter de prouver leurs pitoyables dires. Ces derniers en profitent
pour expliquer publiquement des tours de prestidigitation dont ils
ne sont même pas les auteurs. Le zététitien
est l'ennemi du Sensitif, car il jalouse
secrètement sa capacité à l'imaginaire.
Zombie : Voir Johnny
Hallyday
A - B
- C - D - E -
F - G - H - I
- J - K - L -
M - N - O - P
- Q - R - S -
T - U - V - W
- X - Y - Z