Inv. SAH/ss-70121
A Ghost Hunter's tools kit

Pièce acquise par le Collectionneur auprès de Rodolphe V. en Belgique en 1957
Origine : Bruxelles, Belgique (entre 1927-1940)

Description

Le matériel étudié est une " boîte à outils " pour la chasse aux fantômes ayant appartenu un " Club de Chasseurs de Fantômes " bruxellois.
Le matériel comprend divers appareils photos et caméras (dont un très rare Speedgraphic 1938), des flacons et boîtes de talc (pour capturer des empreintes de faussaires), des carnets de notes et crayons, lampes de poche, un jeu de clés passe-partout du dix neuvième siècle, un outil multi-usages (marteau, pince coupante, tournevis, pied de biche, pince grip), divers mètres ruban (pour détecter les fausses parois dans les murs), des mètres pliants (mesures de la position des objets pour vérifier la présence de Poltergeists légers), un compas, des plans de ville et de lieux, des rouleaux de corde, de ficelle et de câble en cuivre, de la cire à cacheter pour sceller les pièces, divers thermomètres (baisse de t° lors d'une présence), des rouleaux de papier collant, une batterie portable, une machine à écrire de modèle Corona Typewriter 1914, des sifflets, pinces, un stéthoscope (pour sonder les murs), un ouvrage sur les trucages spirites et autres (par Proskauer), et un petit cadran solaire en argent et or, véritable " canif suisse " de l'occulte. Un pendule, un livre de prières, un jeu de tarot et une série de photos d'enfants décédés accompagnent l'ensemble ainsi que divers ustensiles comme une machine à expresso de voyage pour les longues soirées de veille.
A quelques exceptions près, les notes du " Club des Chasseurs de Fantômes " resteront la possession du secrétaire de ce cercle, au grand regret du personnel Surnatéum. Elles restent à ce jour introuvables par les Investigateurs.

Dossier

Le Club des Chasseurs de Fantômes fut créé par un certain Rodolphe V. journaliste, puis rédacteur dans un important (?) journal bruxellois. Elevé dans une famille s'adonnant au spiritisme, fasciné par les fantômes depuis un voyage dans les lieux hantés d'Angleterre et d'Ecosse quand il était très jeune ; Rodolphe V. s'est mis à traquer les esprits peu après la première guerre mondiale. Envoyé au Mexique en 1927, avec un ami photographe, lors de la révolution des Cristeros, il photographie les victimes avant, et après leur exécution. (23 novembre 1927). Il finit par prendre les morts violentes en horreur, et va se tourner vers un type de fantômes particuliers, les fantômes d'enfants.
En 1929, alors qu'il voyage aux USA lors du krach de Wall Street, il rencontre un correspondant qui lui propose d'investiguer un cas connu sous le nom de " Hantise de Warsaw."
Vers 1931, la rencontre avec Harry Price qui commence une enquête sur le cas du Presbytère Borley va orienter sa méthode de travail. Il s'associera à un (des) photographe(s) professionnel(s), un illusionniste, un gendarme et divers experts dans des domaines aussi particuliers que l'histoire médiévale, l'égyptologie ou la mécanique.
Conseillé par le Collectionneur, il utilisera la méthode dite " de la clé " pour tester les lieux et objet hantés.
Il prendra désormais de nombreuses photos de lieux hantés, mais sans jamais obtenir de cliché vraiment convaincant. Sauf peut-être le cliché du fantôme de Beersel en 1939.
Mais il sent que la majorité des âmes en peine dont il perçoit la présence, sont des fantômes d'enfants. Âmes torturées, cherchant leur maman ou leur jouet préféré abandonné dans ce plan-ci de l'existence. En tout cas il associe les cas de Poltergeist à des enfants.
Il va donc développer un protocole d'investigation assez rigide puis, répondant à une demande, va tenter de permettre à ses âmes torturées de trouver la paix.
Elabore le protocole COQ (Comment, Où, Quand ?) base de son système d'investigation personnel.
Après avoir pris note des témoignages l'investigateur va vérifier que le lieu hanté est bien " scellé " avant de tenter d'entrer en contact avec l'esprit.
Il utilisera parfois le " sixième sens " des animaux pour détecter une hantise.
Un livre ou un jeu de tarot servira de moyen de communication avec l'entité.
Plus tard, la radio et l'enregistreur joueront un rôle identique, mais qui n'atteindra jamais la précision du jeu de tarot.

D'autres personnes s'associent à ce " club " :
John Doe, nous ne connaissons pas avec précision son nom, est le photographe principal de l'équipe. Il sera présent en novembre 1927 au Mexique, lors de la guerre des Cristeros, avec Rodolphe V. et assistera à l'exécution des frères Po ; après leur tentative manquée de coup d'Etat. Persuadé que l'âme des défunts se perçoit sur certaines de ses photos, il mettra sa connaissance technique au service du groupe.
Tentera sans grand succès de photographier et filmer des apparitions, et analysera les documents amateurs divers qui lui sont soumis.

L'équipe fera appel à l'aide d'illusionnistes : un d'entre eux a pu être identifié presque certainement grâce aux notes du journaliste. Il s'agit d'un certain m. Jean-Jacques Louis Tummers, président d'un cercle d'illusionnistes et incrédule notoire, qui fondera dans les années '50 le cercle belge d'illusionnisme (C.B.I.). Il a très certainement participé comme conseiller technique lors de l'élaboration du protocole COQ.
Un architecte du nom d'A.Gilot fournira certains plans et croquis de lieux hantés, dont le schéma de l'abbaye de Maulbronn, hantée par le fantôme du docteur Faust ou de Johannes Kepler...

Certains membres de l'équipe seront également associés au " Scarabée ", un cercle de Recherches et d'Application des Sciences Hermétiques dont le local se trouvait 12, rue d'Assaut (Bruxelles).

 

 

 

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