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Photographie Spirite
P.T.Barnum et le fantôme d'Abraham Lincoln
En 1839, le premier daguerréotype fut commercialisé. Une
petite dizaine d'années après l'apparition de la photographie,
le mouvement spirite naquit dans le quartier des cendres de Hydesville
(NY). Deux événements qui n'allaient pas tarder à
trouver un terrain commun ; la photographie spirite.
Il fallut néanmoins attendre le début de la guerre de
Sécession, en 1861, pour qu'un photographe du nom de William
H. Mumler, ayant pris une photo de lui même, " découvrit
" qu'un fantôme l'accompagnait sur l'épreuve. Il ne
tarda pas à se faire payer très cher pour des séances
de photographie dans lesquelles le client pouvait se faire photographier
en compagnie de défunts. Les périodes de guerre ont toujours
été favorables aux arnaques de ce type, l'escroc profitant
du désarroi dans lequel se trouvent les familles ayant perdu
un être cher. A l'époque, les poses photographique obligeaient
le sujet à rester immobile et exposé durant 60 secondes.
Durant ce temps, un assistant de William Mumler, revêtu d'une
robe ou d'un drap, se glissait derrière le sujet et y restait
20 secondes environ avant de disparaître, laissant une apparition
fantomatique apparaître sur le daguerréotype. Il utilisait
également le principe de double exposition et d'autres astuces
pour réaliser ses trucages.
Sa plus célèbre cliente fut sans aucun doute Mary Todd
Lincoln, la veuve du président américain abattu au théâtre
Ford en 1865, et spirite notoire. La photo ci-jointe provient de la
collection Lloyd Ostendorf.
En1869, Mumler fut amené devant les tribunaux de
New York City pour qu'y soit examinée la possibilité de
l'inculper de fraude. Les débats durèrent sept jours,
parmi les témoins favorables à Mumler se trouvait même
un juge féru de spiritisme. Contre lui, Phileas T. Barnum tenait
à témoigner ; car bien qu'étant un des plus grands
spécialistes de l'arnaque, ce dernier considérait que
son public en avait au moins pour son argent en allant voir ses attractions.
Et puis Barnum était connu pour pouvoir se faire de la publicité
en toutes circonstances. Barnum présenta à la cour une
photo de lui-même accompagné du fantôme d'Abraham
Lincoln, assassiné quelques années auparavant. Le journal
Harper's Weekly donna un grand retentissement à cette affaire
en publiant en première page les photos de Mumler. Finalement
le juge déclara le cas irrecevable car même s'il y avait
fraude, l'accusation publique n'ayant pu la démontrer, et Mumler
fut libéré. Des deux côtés, on déclara
victoire. Néanmoins, Mumler fut ruiné par le coût
de ses avocats (3000 dollars, une fortune à l'époque),
et la publicité négative faite à son encontre.
Une photo de Mumler datant de 1868 et intitulée
"Mrs. French of Boston with Spirit Son".
Dans les années 1890, la photographie spirite était devenue
monnaie courante. Et si certains trucages ont toujours lieu, et que
d'étranges reflets sur la pellicule peuvent donner l'impression
d'apparitions, il reste néanmoins un certain nombre de cas non-élucidés.
Le plus célèbre de ces cas est certainement celui de la
photo de Lord Combermere publiée en 1895. Prise en décembre
1891 par miss Sybell Corbett à Combermere's Abbey dans le Cheshire
(Angleterre), elle n'a toujours pas révélé son
mystère.
La photo fut prise avec une heure de pose dans la bibliothèque
du manoir. Bien qu'il n'y eu personne dans la pièce, on aperçu
un vieil homme assis dans le fauteuil à gauche de la photo. Il
ressemblait à Lord Combermere, tué plus tôt dans
un accident de la circulation à Londres, et que l'on enterrait
le jour même. La publicité autour de la photo fut telle
qu'elle attira l'attention de sir William Barrett de la " Society
of Psychical Research " qui, après l'avoir tout d'abord
écartée en considérant qu'il pouvait s'agir de
la présence involontaire d'un serviteur, revint sur son analyse
et se déclara incapable d'y trouver une explication rationnelle.
Une des plus fameuses photos spirites connues du vingtième siècle,
est celle de la dame en brun de Raynham Hall (Norfolk, Angleterre),
qui fut prise en septembre 1936 par le photographe Indre Shira.
Engagé par Lady Towsend de Raynham Hall pour faire une série
de clichés de la maison destinés au magazine Country Life,
il préparait son matériel photographique en compagnie
de son assistant, lorsqu'il eut l'impression d'apercevoir une forme
" vaporeuse qui graduellement pris la forme d'une femme en suaire
" se déplacer dans l'escalier monumental de la maison. Il
pris le cliché, malgré que son assistant, le capitaine
Provand, n'apercevant rien se mis à songer que son patron hallucinait.
Il déchanta au développement de la photo quand la forme
fut visible à l'il. Des experts ayant examiné le
cliché n'ont pu y trouver le moindre trucage.
Le fantôme est considéré comme étant celui
de Lady Dorothy Walpole (1686-1726), sur du Premier ministre anglais,
sir Robert Walpole, qui habitat Raynham Hall en son temps. Décédée
officiellement de la petite vérole à l'âge de 40
ans, elle vécut cloîtrée par son mari dans sa demeure,
après une liaison scandaleuse (à l'époque et avant
son mariage) avec Lord Wharton. Il se pourrait qu'elle fut poussée
dans l'escalier et s'y brisa la nuque. Il est dit qu'elle erre désormais
à la recherche de son mari et de ses cinq enfants dont elle fut
séparée brutalement. Le fantôme de Lady Dorothy
Walpole hante également Sandringham House sous la forme d'une
apparition plus jeune et plus joyeuse.
Régulièrement des photos, comme celles de Corroboree Rock
du révérend Blance ou de Newby Church, en provenance des
quatre coins du monde apparaissent dans des magazines divers, relançant
la polémique. Nous vous proposons de jeter un coup d'il
à celle du Château de Beersel, possession du Surnatéum,
et de vous faire votre propre opinion
Le Surnatéum vous invite à visiter sa collection de photos
spirites, les diapositives et les plaques de verre étaient utilisées
dans des conférences pour ou contre le spiritisme. Comme celles
données par Harry Houdini dans sa croisade contre les faux médiums.
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