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Inv.
SAH/mn-34436, SAH/mn-34472, SBB/dr-33360 et SBB/dr-33350
Miroir Magique
Le lot fut acquis en 1999 auprès d'un correspondant parisien
du Surnatéum
Origine : Russie dix-huitième siècle pour l'icône,
Prague fin dix-neuvième siècle pour le miroir, années
1920-1930 pour les ouvrages de Maria de Naglowska.
Le miroir magique représenté ici fut fabriqué
à Prague vers 1880. Il a été acquis par le musée
en même temps qu'une icône de la Vierge de Kazan et une
série de revues astrologiques (Votre Destin) et d'ouvrages de
Maria de Naglowska dédicacés à m. Dufour, qui fut
pour elle une sorte de secrétaire. Pourvu que le miroir soit
interrogé par un sensitif formé à la catoptromancie,
il répond toujours judicieusement aux questions posées.
- Maria de Naglowska (15 août 1883- 17 avril 1936)
Appelée " La sophiale " par Marc Pluquet, elle était
la fille du général de Naglowski, gouverneur de la province
de Kazan,et de Catherine Kamaroff. Son père empoisonné
par un Nihiliste, elle fut également orpheline de mère
en 1895. d'excellente éducation aristocratique, elle épousa
un violoniste soliste juif du nom d'Hopenko et dut s'installer à
Berlin puis à Genève, où ils se marièrent.
Elle eut trois enfants : Alexandre, Marie et André.
Séparée de son mari, elle alla s'installer en Italie
ou elle rencontra un émigré russe occultiste qui l'initia
à la tradition boréenne. C'est probablement lui qui
lui offrit cet incomparable miroir magique d'origine pragoise. Parlant
couramment plusieurs langues, elle voyagea ensuite en Egypte où
elle fut sollicitée par la Société Théosophique
d'Alexandrie pour donner une série de conférences. Elle
revint en Italie en 1930, puis vint s'installer à Paris jusqu'en
1936. Elle traduisit la " Magia Sexualis " de Randolph,
ouvrage dans lequel un chapitre complet est consacré aux miroirs
magiques.
Elle habita Montparnasse, dans le milieu bohême des artistes,
écrivains et philosophes et donnait des conférences
à la Rotonde puis à la Coupole, au carré des
occultistes.
Elles écrivit d'autres ouvrages sur le satanisme et le T.T.T.
(troisième terme de la trinité).
Sensitive à l'extrême, ses dons naturels ayant été
développé par une longue pratique occultiste, elle consultait
occasionnellement son miroir pour ouvrir une fenêtre sur l'avenir.
A la fin de 1935, elle eut la vision de sa fin proche en consultant
son miroir, et au début de 1936, elle réunit certains
de ses disciples et leur fit ses adieux. C'est là qu'elle offrit
son miroir et une icône de la Vierge de Kazan à l'un
des ses plus proches collaborateurs.
- Miroir
et Icône Inv. SAH/mn-34436, SAH/mn-34472
Ce miroir magique, fabriqué à Prague vers 1880, contient
encore son démon familier et peut être interrogé
par un sensitif préparé à cette confrontation.
L'art de lire les présages dans les miroirs se dit " catoptromancie
" et ses plus anciennes traces proviennent de Chaldée
et de Mésopotamie. Les mages utilisaient des miroirs de cuivre,
d'argent ou d'or ou même des surfaces d'eau ou d'encre ou les
reflets sur des ongles noircis.
Dans les traditions zoroastriennes, le miroir, appelé Daéna,
représente l'âme se contemplant elle-même contemplante...
L'Histoire recense des miroirs célèbres, comme le miroir
noir de John Dee soigneusement conservé au British Museum ou
celui dans lequel Catherine de Médicis espionnait les déplacements
de ses ennemis. Alice au Pays des Merveilles, Blanche-Neige et la
Belle et la Bête sont les contes les plus connus mettant en
scène des miroirs magiques étonnants.
Le miroir, c'est aussi l'autre côté, et tout miroir magique
qui se respecte possède son démon familier. Ce dernier
prend votre aspect quand vous le regardez, pour vous induire en erreur
en vous faisant croire qu'il s'agit de votre reflet.
Ce miroir-ci est vieux de plus d'une centaine d'années ; il
fut fabriqué en Tchécoslovaquie par un des rares magiciens
qui en étaient encore capables. Par la suite, il devint la
propriété de Maria de Naglowska.
Ce miroir est conçu comme une psyché, mobile sur deux
colonnes, et tout de marqueterie fine. Le tiroir du bas contient un
vieux grimoire, quelques pièces d'argent, et un vieux morceau
de papier sur lequel sont inscrits les mots : "VIVANT" et
"DÉCÉDÉ" en français.
D'autres miroirs magiques sont utilisés au Tibet (tib. me-lon)
pour purifier les objets fragiles à l'eau. Dans ce cas, c'est
leur reflet qui est nettoyé. Ils servent aussi dans des rituels
mortuaires lamaïstes ou chamanistes liés à l'idée
de retrouver l'âme ou l'esprit du défunt dans le miroir.
L'icône, datant du XVIIè siècle, doit être
présente dans la salle où est consulté le miroir,
pour éviter toute influence négative et intrusion de
forces maléfiques dans notre monde. Cela s'est déjà
produit, et les conséquences furent désastreuses. Mais
cela est une autre histoire.
L'icône miraculeuse de la Vierge de Kazan est une des icônes
mariales les plus connues et les plus aimée des Russes. Sa
manifestation miraculeuse remonte à 1579 : 27 ans après
qu'Ivan le Terrible ait soumis le région, en l'enlevant au
Khan tatar de Kazan, la vierge lui apparut sous forme d'une icône,
pour raffermir dans la foi chrétienne les habitants convertis,
et disposer les autres à croire en elle. Elle se montra en
songe à une petite fille de 8 ans très pieuse, Matrona.
La Vierge lui demanda de prévenir l'évêque Jérémie
qu'il fallait déterre une icône à son effigie,
à l'endroit qu'elle lui indiquait, et lui rendre hommage. Cette
effigie fut trouvée par la petite fille dans les ruines d'une
maison incendiée. L'Archevêque en personne la transporta
en procession solennelle, d'abord dans une église voisine de
Saint Nicolas, puis dans la cathédrale de l'Annonciation, tandis
que se manifestaient des guérisons miraculeuses et inespérées
par ceux qui invoquaient la mère de Dieu devant son icône.
Ce qui la différencie des autres, c'est que Jésus enfant
est toujours représenté de face, jusqu'aux genoux et
que l'on voit une seule de ses mains, celle qui bénit Alors
que le visage de sa mère, (du type Hodiguitria, mais avec le
visage incliné), s'arrête sous les épaules. La
fête de cette icône a lieu le 8 juillet, jour de sa découverte,
et également le 22 octobre, en souvenir de la libération
de Moscou et de la Russie de l'invasion des Polonais en 1612.
Cette icône précise a la réputation d'être
une icône pleureuse, et comme toute icône sacrée
de ce type, le regard de la Vierge suit toujours celui qui la regarde.
- Ouvrages
dédicacés et revues ( Inv. SBB/dr-33360 et SBB/dr-33350
)
Edition originale de la " Magia Sexualis " de PB Randolph,
dédicacée par Maria de Naglowska à son disciple
et ami, m. Dufour.
Un exemplaire original de " La Lumière du sexe ",
ouvrage d'initiation satanique " du même auteur se trouvait
dans le lot acquis par le musée, ainsi que ces magazines d'astrologie
et de recherches occultes. Un des exemplaires comporte d'ailleurs
un article sur les milieux occultistes russes et satanistes de Paris.
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