Inv.
SDD/ce-35170
Boîte d'amulettes égyptiennes " maudites ".
Pièce acquise pour le Surnatéum en 1939
Origine : Egypte antique et circa 1923
Description
Petit ensemble d'archéologue, ramené de fouilles en
Egypte vers 1923-1924. Propriété de la dernière
victime de la malédiction dite de " Toutankhamon. "
Réputé pour être maudit ; le Collectionneur étudia
la manière dont la malédiction se transmet d'un profanateur
de sépulture à un autre. Comprend une dizaine d'amulettes
égyptiennes, une tablette d'imprécation de la cinquième
dynastie et divers objets personnels de l'égyptologue.
Conférence du professeur Jacques Harmakhis le 28 juillet 1975,
compte-rendu rapporté par le Secrétaire du Muséum
" La Mort abattra de ses ailes quiconque troublera le sommeil
du Pharaon. "
En ces termes fut gravée sur une tablette d'argile la malédiction
qui devait protéger le tombeau de Toutankhamon de toute violation.
Jusqu'à ce jour de février 1923 où lord Carnavon
et Howard Carter, suivis de vingt autres personnes, pénétrèrent
pour la première fois depuis des millénaires dans la
sépulture du jeune roi. Le tombeau, découvert quelques
mois plus tôt avait été refermé jusqu'à
ce jour.
Un mois après, durant la nuit du 4 au 5 avril, Georges Herbert,
cinquième lord de Carnavon, fut pris soudain de fièvres
violentes et passa de vie à trépas. Ses derniers mots
furent : " Pharaon, je te rejoins. "
A l'instant même de son décès au Caire, toutes
les lumières s'éteignirent pendant trois minutes et
à la même heure en Angleterre, son fox terrier poussa
un cri et rendit l'âme.
Officiellement, c'est une piqûre de moustique infectée
reçue à la joue doublée d'une pneumonie qui fut
la cause des fièvres et du décès de l'archéologue.
Le plus étonnant est que la momie du jeune pharaon portait
la même blessure à la joue.
Mais le véritable problème n'est plus de savoir si un
virus, un poison, un ver aux glandes venimeuses, une bactérie
ou un champignon causèrent la mort de l'égyptologue,
mais plutôt comment la malédiction s'est transmise aux
vingt-deux personnes qui approchèrent la tombe ou le trésor
et décédèrent dans les six ans.
Regardez, par coïncidence, l'édition de ce mois (juillet
1975) de la revue Paris Match en parle. Et certaines victimes sont
citées : l'archéologue américain Arthur C. Mace,
le millionnaire Georges Jay Gould, l'Anglais Joël Woolf, le radiologiste
Archibald Douglas Reed qui radiographia le premier la momie, lady
Almina, l'épouse de lord Carnavon. Et plus récemment
Gamal Mehrez le directeur des musées égyptiens, le jour
où il s'apprêtait à expédier une partie
du contenu de la tombe vers l'Angleterre. Crise cardiaque foudroyante
!
D'autre cas de malédictions furent aussi troublant : l'archéologue
Richard Lepsius, Georg Möller, James Henry Breasted, le professeur
Taha, tous morts de manière incompréhensible...
"
Le professeur Harmakhis qui nous expliquait cela durant cette chaude
nuit d'été à la propriété du Collectionneur,
posa sur la table une vieille boîte de cigarettes égyptiennes
en fer blanc.
Outre divers objets personnels, il contenait quelques petites amulettes
antiques et une tablette d'imprécation en terre crue datant
de la cinquième dynastie égyptienne. L'objet conservait
encore toute sa charge et avait littéralement infecté
le contenu de la boîte.
" Voici le coffret qui fut retrouvé près du corps
de la dernière victime de la malédiction, ainsi que
quelques objets lui ayant appartenu. Lorsque la dernière victime
expira en 1929, elle le fit au même moment que Lord Carnavon
six ans plus tôt, bouclant ainsi le cycle des malédictions.
Du moins apparemment !
En tombant, il brisa sa montre de poche désormais arrêtée
à l'heure de son trépas. Mais permettez-moi de ne pas
vous montrez l'heure qu'elle indique, car je voudrais que vous preniez
cette seconde montre et que vous y indiquiez une heure en tournant
les aiguilles à l'aveuglette. Ces deux montres sont infectées
par l'aura maléfique de la tablette et réagissent assez
étrangement.
D'autre part, j'aimerais que vous répétiez les actions
de l'égyptologue travaillant sur les objets de la découverte.
Il est vrai qu'un égyptologue peut parfois se laisser tenter
de dérober une petite amulette insignifiante dans une tombe,
mais parfois son choix s'avère désastreux. "
Harmakhis sortit de la boîte quelques petites amulettes égyptiennes
et, me donnant un crayon ainsi que des étiquettes autocollantes,
me demanda de numéroter une de celles-ci et de la coller sous
une amulette de mon choix. Ce que je fis. Ensuite, sortant du coffret
un tube de cuivre servant aux égyptologues à protéger
leurs trouvailles fragiles, il me demanda de l'y introduire. Le tube
fut ensuite fermé et confié à ma garde.
Du coffret, le professeur Harmakhis sortit la tablette d'imprécation
égyptienne sur laquelle était tracée une malédiction
concernant en fait des tribus situées au-delà de la
troisième cataracte du Nil. Intacte, elle conservait encore
un pouvoir de corruption extrêmement vivace. Après l'avoir
lue et traduite, il me fit comparer les heures inscrites sur les deux
montres, étonnement elles correspondaient.
Mais le plus étrange se passa lorsque j'ouvris le coffret.
A l'intérieur un tube autre d'archéologue scellé
était couché. Je l'ouvris avec maintes précautions
et un frisson glacé parcourut mon dos. A l'intérieur,
l'amulette maudite m'attendait.