Time Trap


"La plus belle expérience que nous puissions faire, c'est de rencontrer le mystère. Cette émotion fondamentale veille sur le berceau de l'art et de la science véritable."

Albert Einstein

REMERCIEMENTS

La remise en activité du Temporisoscope ainsi que la compréhension de son mode de fonctionnement ont été rendus possible grâce à l'aide et au dévouement d'un certain nombre de personnes.

D'abord, de M. Benoît Drager qui a remis le temporisoscope en état de marche, redessiné les plans, construit la caisse de protection et dont le génie à une fois de plus triomphé de l'épreuve. Son talent entraîne l'admiration la plus totale.

- de messieurs Goossens père et fils qui ont remis en état les machines électriques de Wimshurst et le générateur de courant Spamer.
- de Patrick de Walque pour tout ce qui concerne son illustre ancêtre.
- de M. Fernand Blaze qui tient la librairie 'l'Illustration' pour son aide à retrouver les journaux originaux de l'Exposition.
- de M. Benoit Louppe dont l'avis professionnel en matière de champs électromagnétiques et d'influences biomagnétiques nous a aidé à comprendre le fonctionnement physique de l'appareil, ainsi que l'origine des perturbations provoquées par sa mise en activité.
- De M. Antoine Salembier qui a étudié et calculé la mathématique du déplacement temporel, nous permettant de mieux comprendre le pourquoi et le comment de l'engin et des capsules temporelles.
- de Mary Tomich, notre correspondante américaine du Museum of Cursed Antiquities de Minneapolis, qui nous a fourni les documents essentiels sur Nikola Tesla.



Inv. SMI/tt-13940
Temporisoscope

Time Trap
Acquisition en janvier 1995, transmise par le descendant du Professeur de Walque
Origine : USA-Belgique 1910

Description:

Appareillage scientifique fabriqué en 1910 et restauré une première fois pendant les années '30 et une seconde fois en 1995-6.
Comporte un clavier de communication, des capsules de cuivre/laiton, une valise réception, divers générateurs, piles et machines de Wimshurst. Divers documents, plans et une boîte scellée en 1910 accompagnent le lot.

Dossier: Témoignages et Expérimentations simultanées du 14 août 1910/1997

Les symptômes sont apparus il y a quelques mois.

Au début, il ne s'agissait que de vertiges passagers semblables à ceux que l'on ressent lors d'une baisse de tension, puis les images sont venues. Et cette sensation de déjà vu, comme l'impression de vivre deux présents simultanés et encore, je ne vous parle pas des prémonitions...

Vous est-il déjà arrivé de prévoir à chaque moment ce que sera l'instant suivant ; d'avoir une continuelle impression de déjà vu, d'anticiper la fin d'un film ? Ce serait génial si cela permettait de prévoir les chiffres du lotto, mais ça ne va pas jusque là. Dommage !
L'effet ne se produit que par rapport aux minutes qui vont suivre, et n'est pas totalement fiable ; inutile de jouer en bourse.

Oh, bien entendu vous pouvez impressionner vos amis en devinant ce qu'ils vont tirer comme cartes dans un jeu ; mais rapidement, plus personne ne voudra jouer avec vous. Et les directeurs de casinos vous inviteront à quitter les lieux lorsque vos gains y deviendront un temps soit peu réguliers. Tout au plus, vous pourrez créer un spectacle de tours ringards qui amuseront vos enfants.
Ou alors ouvrir un cabinet de voyance, il y a tant de victimes crédules qui ne demandent qu'à avaler n'importe quelle baliverne.
" Le Mage Azmaël devine vos pensées les plus secrètes, uniquement sur rendez-vous. "
Triste fin pour un collectionneur de l'étrange...

Ce " don " est plutôt une plaie qui trouble le sommeil et s'accompagne parfois de violentes migraines et de cauchemars. Et aucun médecin n'a le don de soigner ou de guérir ce mal, car la cause n'est pas à proprement parler un " phénomène " médical. C'est infiniment plus complexe...

Mais laissez-moi vous conter l'histoire dès son début.

C'était en janvier 1995, au jour de mon anniversaire, la petite fête battait son plein lorsqu'un visiteur inattendu sonna à la porte d'entrée.
Celui qui se présenta était un homme encore jeune, affable, bien habillé et portant le nœud papillon ; avec ses lunettes d'un modèle classique, il me faisait penser à un gérant de banque.
" Monsieur le Conservateur du Surnatéum ? " Demanda-t-il. Il se nommait Patrick de Walque et avait à me remettre une caisse pourrie assez lourde et fort abîmée ainsi que son contenu. Cette caisse, possession de sa famille depuis des années, devait impérativement m'être remise ce jour ci, à mon adresse actuelle. Ces instructions formelles avaient été données par un de ses ancêtres, le professeur François de Walque.
Il n'en savait pas plus et ne faisait qu'obéir à des directives fournies par un de ses ancêtres, quelques 85 ans plus tôt.

Intrigués et pensant à un canular particulièrement imaginatif, nous l'ouvrîmes.

Le coffre contenait un ensemble de tubes, une machine à écrire bizarre, des générateurs, des câbles, une série d'instruments scientifiques détériorés, des coupures de journaux pourries et un plan de montage fortement abîmé. Le tout pesait une petite centaine de kilos, poussière comprise, et ne ressemblait à aucune machine connue.

Au premier abord, rien de transcendantal ou d'une quelconque valeur !
Mon réflexe initial avait été de jeter ces débris à la poubelle ; je collectionne les objets étranges pour le Surnatéum mais il y a une limite à ce que je garde, et je n'avais pas la place d'entreposer cette " chose ". Qui plus est, elle ne correspondait en rien aux antiquités du Muséum.
Et puis, je ne comprenais pas à quel niveau se situait le gag. Mais la curiosité fut la plus forte ; et M. de Walque semblait réellement sincère.

L' "appareil ", qui datait du début du siècle, était en très mauvais état, et certaines restaurations y avaient été apportées, probablement dans les années 30.
L'ensemble paraissait fonctionner de manière complètement autonome et, à condition d'y effectuer de grosses réparations, nous pourrions peut-être le remettre en activité.
Les plans et instructions avaient le plus souffert, il faudrait beaucoup de temps pour les déchiffrer ; et remonter l'histoire de cet engin.
Une inscription semi-éffacée sur une des pièces disait : " Te… .s...e ".
C'est Benoit , notre technicien, qui plus tard l'appelera " Temporisoscope ", mais cela aurait pu être " Teslascope ".

Et puis, cette curieuse sensation de déjà-vu est apparue, ce trouble dont je vous ai parlé plus tôt. Cet engin ne m'était pas inconnu. D'où venait cette impression ?

Il nous a fallu deux ans de travail pour tout remettre en état de fonctionner, remplacer les pièces abimées et comprendre ce qui s'était passé. Bien que depuis lors je ne suis plus sûr de rien, particulièrement de la chronologie des évènements.

Tout a commencé pendant le chaud été 1910, à l'Exposition Universelle de Bruxelles.

La premiere équipe : début juillet 1910 - BRUXELLES

Ce jour là, le Duc d'Ursel, commissaire Général de l'Exposition Universelle de Bruxelles recevait dans son bureau privé un des scientifiques les plus reconnu de son temps : Nikola Tesla.

Agé de 54 ans, Nikola Tesla n'est pas un inconnu ; il est même un des plus grand génie que l'histoire ait connu. D'origine serbe, né en 1856, il a travaillé pour Thomas Edison avant d'émigrer aux U.S.A. Inventeur du courant alternatif, de la radio, des robots télécommandés qu'il fit fonctionner à Madison Square Garden, de la transmission d'énergie par les airs, de la turbine Tesla et de milliers d'autres brevets. Tesla a illuminé la Colombian exposition en 1893 à Chicago. Il a également transformé les chutes du Niagara en gigantesque générateur de courant alternatif. Raflant un fabuleux contrat à Edison lui-même. Un de ses meilleurs amis, Samuel Clemens (Mark Twain), a publié en 1889 une nouvelle, la première, sur le thème du voyage dans le temps : " A yankee at the court of king Arthur. " ( Il est intéressant de noter que dans ce roman, c'est la foudre, donc l'électricité, qui projette le voyageur à la cour du roi Arthur.)
Et, après avoir assisté à une de ses conférence en Angleterre, un jeune homme du nom de Herbert Georges Wells s'est précipité chez lui pour écrire un roman qui deviendra célèbre : " The Time Machine ". Nikola Tesla, l'homme électricité, aurait donc tout pour être heureux si ce n'est qu'une chose le tracasse. En 1909, le prix Nobel fut accordé au savant d'origine italienne Marconi, pour avoir inventé la radio télégraphie.

Et Nikola Tesla sait que Marconi lui a volé son invention (fait qui sera d'ailleurs reconnu en 1943 par la justice américaine). C'est une des raisons pour laquelle Tesla dépose de moins en moins de brevets de manière officielle.

Aussi, c'est avec une certaine rancœur et un désir de revanche que le Serbe vient présenter à l'Exposition Universelle de Bruxelles une invention unique : La machine à communiquer dans le temps. 1910 est également l'année de la mort de son ami Mark Twain, ce serait une excellente occasion de lui rendre un fabuleux hommage.

Le Duc d'Ursel, qui sait que Marconi a été invité à donner un exposé sur la télégraphie sans fil au cours du mois de septembre, ne peut décemment refuser à Nikola Tesla de présenter une invention de ce calibre. Même si la situation peut devenir conflictuelle. ( Et puis, Tesla est l'ami du roi Albert I qui vient de succéder à Léopold II. Lorsqu'il n'était que prince, Albert fut fasciné par une démonstration que lui fit Tesla dans son laboratoire américain, et l'a maintes fois invité en Belgique .)

D'autant qu'il comprend très vite les phénoménales possibilités de la machine et de la fortune que peut faire le détenteur de l'engin... Aussi, il offre à Tesla de tester la machine en présence d'un nombre limité de témoins.

Il propose donc la date du dimanche 14 août 1910 vers 20.00 heures ; dans le bureau du commissariat général de l'exposition. Ce bureau se trouve juste à côté de la section électricité dans la section belge.

Cette expérience se fera en présence d'un savant belge de haut niveau, le Professeur François de Walque. Ingénieur civil des mines, ingénieurs des arts et manufactures, professeur à l'université de Liège puis de Louvain, collaborateur à la société scientifique de Bruxelles, collaborateur honoraire du Surnatéum, actionnaire de l'exposition universelle. D'une haute intelligence et d'une probité à toute épreuve, ce savant sera le juge idéal et impartial de l'expérience. Et si celle ci s'avère être positive, Nikola Tesla se verra offrir une place de conférencier au Congrès International de la mi-septembre. Le duc d'Ursel ne pouvant être présent ce jour là, déléguera son cousin, le Comte d'Ursel comme témoin. Un journaliste et une secrétaire compléteront le groupe.

Timexperience 1

Bureau du Duc d'Ursel à l'Exposition, aux environs du 15 juillet 1910

    Lorsque Nikola Tesla présenta son projet au duc d'Ursel et au professeur de Walque, il s'attendait à rencontrer une certaine incompréhension. Aussi avait-il prévu une démonstration fort sommaire mais impressionnante. Il emprunta une boite d'allumettes aux témoins et en retira quelques-unes unes. Il demanda ensuite au professeur d'en briser ou d'en faire brûler 3 ou 4. Le prototype de taille réduite, qu'il déposa sur le bureau du duc, pouvait envoyer un petit objet 10 minutes dans son propre passé et lui redonner la forme qui était la sienne à ce moment. Le professeur de Walque examina soigneusement la petite machine, puis introduisit les allumettes brûlées dans la capsule temporelle et ferma cette dernière hermétiquement. Tesla mis l'appareil en marche. En dehors d'un picotement léger, le témoin qui assistait à l'expérience ne ressentit rien.

Mais quand il ouvrit le tube, les allumettes étaient à nouveau intactes.

 

Le temporisoscope. Bureau du Duc d'Ursel à l'exposition ; le 14 août 1910

Tesla qui parle couramment plusieurs langues, dont le français, a appelé son appareil le temporisoscope, c'est du moins ce que nous pensons, probablement pour faire plaisir à son ami français d'Arsonval, qui ne doit pas être totalement étranger à l'invention.

Les découvertes de Planck en 1900 et d'Einstein en 1905 - 1906 permettent à Nikola Tesla d'imaginer la théorie qui suit. Si l'on rend porteuse d'une information une onde qui se déplace plus vite que la lumière (que nous nommons actuellement un tachyon), cette information voyagera dans le temps. A condition de disposer du récepteur adéquat on pourra donc recevoir un message du futur ou du passé. Aucun déplacement ou communication temporel ne pourra se faire avant la première date de mise en fonction de la machine. Hélas !

Cette théorie fut ré-énoncée sous le nom "d'antitéléphone tachyonique" par le professeur Benford et deux collègues de l'université d'Irvine. La machine combine différents champs magnétiques pour ouvrir une brèche dans le temps. (En fait, un trou noir de dimension réduite. La création d'énergie négative à partir du vide va empêcher le trou noir de s'effondrer sur lui-même.) Les capsules temporelles sont des cylindres en laiton, ce qui semble confirmer la théorie contemporaine de Michio Kaku (Hyperspace : Michio Kaku ; Anchor books) qui dit que la forme idéale d'une machine à remonter le temps serait un cylindre.

Cette théorie unifiant la mécanique quantique et la théorie de la relativité est étudiée actuellement par Stephen Hawkings. (Nikola Tesla affirmera d'ailleurs qu'Albert Einstein se trompe en partie dans ses théories, et que la vitesse de la lumière n'est pas une limite infranchissable.) En février 1994, deux chercheurs de l'université de Yale ont réalisé la création d'énergie négative sans compensation positive (positrons), en tirant celle-ci du vide. Ce qui rend le voyage dans le temps possible matériellement. (Cette énergie permet d'empêcher l'effondrement du trou noir, et maintient ouverte la porte de passage d'une époque à l'autre. Principe de Casimir, énoncé en 1940.) Notre temporisoscope utilise un principe similaire... mais il fut conçu en 1910.

En 1906, le professeur Korn envoya également la première photo par radio. Le temporisoscope allait-il être la prochaine étape ?

Le protocole établi par le professeur de Walque proposait d'envoyer à cinq ans de là (en 1915) un code qu'il aurait choisi ainsi que deux ou trois petites choses inconnues en 1910.

Après sa mise en fonction en 1910, ce qui fut sauvé dela machine fut soigneusement enfermé dans une caisse scellée et confié au professeur de Walque. Avec pour instruction de ne pas y toucher avant le 14 août 1915. Hélas, ils n'avaient à l'époque pas pu prévoir que la première guerre mondiale empêcherait l'expérience d'avoir lieu. Et qu'une partie de la machine serait détruite durant l'expérience, pour être partiellement reconstruite au début des années 30.
Pour résoudre les problèmes d'espace-temps, le temporisoscope communique avec lui-même ; il est à la fois émetteur et récepteur.

Lorsqu'ils mirent en marche l'appareil, quelle ne fut pas leur surprise de recevoir un message de 1997, avec mes coordonnées. Malheureusement, l'état dans lequel ils reçurent le message n'était pas suffisant pour confirmer, de manière absolue, le fonctionnement du temporisoscope. Aussi, le professeur de Walque pris la décision de me la faire parvenir par son futur descendant provoquant les troubles dont je souffre dans le présent. Liés à une modification du passé, dont je suis la première victime. (Il semblerait d'ailleurs que Tesla souffrait de troubles similaires.)


La deuxieme équipe :
le 14 août 1997. Rapport d'expérience.


Si nous sommes réunis ici ce soir dans le laboratoire du Surnatéum, c'est parce que nous allons tenter de contacter l'équipe de 1910. Nous avons beaucoup hésité avant d'entreprendre cette expérience car elle n'est pas exempte de danger. Outre les paradoxes classiques liés au voyage temporel , et la science-fiction en est truffé, il nous a semblé que nous risquons de modifier la texture de notre passé, ou de sauter dans une autre dimension de l'Histoire. Mais au fond, si on pouvait prévenir l'humanité du danger que représentent des malades comme Hitler ou Staline, nous pourrions peut-être améliorer les choses durant ce siècle passé.
Nous sommes certainement un peu naïfs, ou il est plus probable que nous ne faisons que chercher un prétexte pour jouer à l'apprenti-sorcier ; je penche plutôt pour la deuxième option.
Après tout, si j'ai reçu cet engin, c'est que d'une manière ou d'une autre je l'ai remis en marche ; alors allons-y !

Dans ce journal de l'Exposition Universelle de 1910, daté du 20 août, nous avons comme page centrale un plan de l'Exposition, ce qui nous permettra de situer l'endroit où a eu lieu l'expérience. Rien n'y est dit au sujet de la réussite ou de l'échec de notre expérience.
Nous allons devoir suivre ce protocole établi par l'équipe de 1910.
Communiquer avec des gens disparus depuis longtemps est une expérience étrange... Mais pour eux nous ne sommes pas encore nés ; et après tout ils s'attendent à communiquer avec eux-même. Nous savons qu'ils vont être surpris.

Les appareils sont correctement branchés les uns aux autres, et tout est en parfait état de fonctionnement. Sauf la valise de réception qui montre quelques signes d'hésitation. C'est elle qui doit accueillir le "puits de lumière ", sortie du micro trou noir que nous allons créer.
Sont présents : Outre moi-même, il y a Benoit Drager, notre technicien qui a restauré l'appareil, Antoine Salembier, le mathématicien de l'équipe, mon assistant Nicolas Stevens. et un observateur externe indépendant.
Une dizaine d'invités, dont un historien spécialisé dans l'histoire des Expositions Universelles assistent, à une certaine distance, à l'expérience.
L'expérience est bien entendu classée "Top Secret ".

Timexperience 2

Une autre curieuse expérience a eu lieu.
Le Temporisoscope possède 2 capsules temporelles. Celle placée à la gauche de la machine permet de recevoir les envois du futur, celle de droite d'envoyer quelque chose vers le passé.
Tout dépend également du type de capsules utilsées, il y a plusieurs modèles différents.
En activant la machine à 15h précise, une vibration légère de la capsule de gauche (vide lors de la mise en tension) nous a signalé l'arrivée d'un objet. C'était une petite bille de verre coloré. Cinq minutes plus tard, et sans avoir interrompu le fonctionnement de l'engin, nous avons réintroduit la bille dans la capsule de droite et il a disparu.

Rien ne se perd, rien ne se crée ?


Rapport d'expérience (suite) : le 15 août 1997

Maintenant que cela a été fait, et que nous avons survécu, je vais tenter de résumer notre tentative.

Nous avons commencé par brancher les divers appareils contenus dans la malle après les avoir testés.

Le protocole exigeait que nous transmettions d'abord mes coordonnées, la manière, la date et le lieu d'acquisition et enfin la date et le lieu de sa mise en fonction ainsi que deux événements historiques se passant en 1912 (soit deux ans après l'expérience).

Nous avons signalé le naufrage du Titanic qui aura lieu le 14 Avr. 1912 et le fait que le 14 Oct. 1912 Schranke tirera sur le président Roosevelt.
Nous leur avons également suggéré de supprimer un certain Adolf Hitler. Ils ne savent pas encore qui il est, mais on peut toujours essayer.

Au moment ou nous émettions le document, celui ci se modifia en passant au travers de l'appareil. Et nous pûmes lire instantanément la réponse de l'équipe de 1910.
C'est là que j'appris que dans un passé que nous appellerons 'Temps UN', j'ai acquis la machine en très mauvais état, et je l'ai restaurée ; mais le premier essai de transmission fut si mauvais qu'ils décidèrent de me faire parvenir l'engin par la descendance du professeur de Walque. Cette modification de mon propre passé, nous a fait rentrer dans un " Temps DEUX ". Provoquant cette impression de dédoublement, et ces curieuses visions et prémonitions qui apparurent à la réception de l'appareil.
Curieusement, m. de Walque ne ressentait rien. Cela est probablement dû au fait qu'il vit à proximité de l'appareil depuis sa naissance.

Le protocole exigeait ensuite confirmation de leur part qu'il ne s'agissait pas d'un canular.

Ils nous ont donc envoyé un objet unique de 1910 qu'il aurait été impossible de dupliquer de nos jours.

Apparu alors dans un éclair (sorte de puits de lumière), l'abonnement à l'exposition universelle du Comte d'Ursel, témoin 1910 de l'expérience. (Nous l'avons fait expertiser, elle est authentique.)

Dans le même temps, nous avons nous aussi envoyé deux objets : l'huissier a emprunté un billet de banque neuf de 200Fb dont nous avons relevé le numéro et une boucle d'oreille en plastique (le métal voyage mal dans le temps).

Ces deux preuves physiques se sont désintégrées et brusquement la machine a explosé.

Lorsque la fumée s'est dissipée le contenu d'un journal sur l'Exposition datant du 20 août 1910 avait changé. Nous l'avions utilisé pour montrer le plan de l'Exposition.

Il expliquait maintenant que l'Exposition Universelle avait été détruite le 14 août 1910 au soir, par un mystérieux incendie qui avait ravagé le bureau du commissaire général, la section électricité, la section belge la section anglaise, et toute la kermesse. La ménagerie Boskop avait vu tous ces animaux périr, mais heureusement aucune perte humaine n'était à déplorer. Une fois de plus, notre passé s'était modifié. L'Histoire aussi.

Qu'avions nous fait ?

Conclusion

Il restait une petite chose que nous ne pouvions accomplir qu'à la fin de l'expérience. Il se trouvait dans le coffre et parmi les objets reçus, une boîte en fer scellée qui ne devait être ouverte sous aucun prétexte avant la fin de l'expérience sous peine de courir de graves dangers ! Quand l'huissier la descella, il constata que cette boîte contenait le billet emprunté et la perle de plastique, vieillis de près de 90 ans.

A ce moment la partie de la machine qui n'avait pas été endommagée par l'explosion se remis à fonctionner. Et un curieux message venu d'un autre temps et d'un autre lieu apparut :

 


Ah oui ! Je ne souffre plus de troubles de bilocation.

Timexperience 3

La Timexperience 2 nous a laissés perplexes. Nous avons donc réactivé la machine le lendemain. Cette fois, j'avais en poche deux billes colorées différentes, une blanche et une noire.
Lors de l'activation, nous avons vu apparaître la bille blanche. Cinq minutes plus tard, nous avons isolé la bille blanche et introduit la bille noire pour son voyage vers le passé.
Quelque chose s'est produit, comme une réapparition des troubles.
La bille noire à disparu. Quand nous avons voulu retirer la bille blanche de son isolation, la noire occupait sa place.


Notes Finales

Nous avons vérifié plusieurs points :

Le Titanic a bien coulé ; mais Pierpont-Morgan, son propriétaire, a refusé de monter à bord au dernier moment. Ce qui est incompréhensible lors d'un voyage inaugural. Il était un ami de Nikola Tesla et son employeur... Néanmoins, il n'en profitera pas longtemps car il mourut l'année suivante ; la faucheuse avait rattrapé sa proie.

Schranke a bien tiré sur Roosevelt, mais l'a raté. Les services de protection du président avaient-ils été prévenus ?

Tesla fit pas mal de commerce avec la Belgique, il y fut payé 10 000 dollars pour les droits d'exploitation de sa turbine Tesla .

Hitler a survécu à de nombreux attentats, mais rien ne prouve que quoique ce soit de son histoire ait changé.

Un historien qui assistait à l'expérience à une distance de plus de 10 mètres, nous confirma que l'Exposition Universelle avait bien été détruite par le feu le 14 août 1910, et qu'il en avait toujours été ainsi. Seuls ceux se trouvant dans un cercle de moins de 10 mètres de rayon par rapport au centre de l'appareil conservent deux mémoires. Celle d'avant et celle d'après l'expérience

Comme l'Histoire s'est modifiée, nous nous trouvons dans l'impossibilité de démontrer qu'elle était autre avant.
Mais l'appareil fonctionne encore partiellement.

Timexperience 4

Nous avons bien entendu essayés d'obtenir les chiffres du loto, ou les cotations en bourse en nous les envoyant du futur vers le passé.
Cela ne marche pas, les chiffres changent continuellement. Notre mathématicien de service pense que cela est dû à une variation de l'effet Papillon dans la théorie du chaos.
Toute modification même infime de la réalité modifie celle-ci complètement.
Les migraines sont toujours aussi fortes durant ces expériences, mais disparaissent immédiatement à la fin de celles-ci.

 

Timexperience 5

Mercredi 10 mars 1999 :
Aujourd'hui, nous avons reçu un petit objet indéfinissable dans la machine.
Mais nous n'avons rien envoyé par la suite ; certains des objets que nous avons envoyés ne sont jamais arrivés.
Y a-t-il une autre machine temporelle quelque part ? Peut-être le modèle original ou une machine fabriquée ultérieurement par Tesla.
Le jour de son décès, en janvier 1943, le F.B.I. (ou supposé tel) a fait irruption dans son appartement et à subtilisé un certain nombre de documents et d'objets qui s'y trouvaient.
Nous allons devoir prendre plus de précautions...

 


 

 

 

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