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Bram Stoker
Abraham
"Bram" Stoker (1847-1912), écrivain et homme de
théâtre irlandais. Enfant chétif pendant les huit
premières années de sa vie, il les passe à écouter
les légendes irlandaises racontées par sa mère.
Miraculeusement guéri, il entre en 1864 au Trinity College de
Dublin ou il est à la fois un élève brillant et
un sportif accompli. Fasciné par le théâtre et la
littérature, il correspondra plus tard avec le poète américain
Walt Whitman et rencontrera des auteurs comme Sheridan Le Fanu, Oscar
Wilde, à qui il volera la fiancée, Florence Balcombe.
Mais c'est sa rencontre avec l'acteur anglais Henry Irving (1838-1905)
qui va transformer sa vie. Une indéfectible amitié le
liera désormais à l'acteur. Il deviendra directeur artistique
et financier du Lyceum Theatre à Londres. Il se met à
écrire des contes pour enfants (Under the Sunset) et s'affilie
à la très secrète Golden Dawn. En 1897, il publie
son roman Dracula qui le rendra célèbre dans le monde
entier. Si le vampire prend les traits d'un voïvode roumain, c'est
pourtant son patron, Henry Irving, qui est caricaturé dans le
roman. Bram Stoker avait-il pris conscience de ce qui se cachait sous
les traits de l'acteur ?
D'autres romans, nouvelles et écrits suivront (Lair of the White
Worm, The Squaw, the Mystery of the Sea, Jewel of the seven stars, Personal
Reminiscences of Henry Irving...)
Mais
au Surnatéum, c'est évidemment la personnalité
trouble de sir Henry Irving qui nous intéresse. Grand, tyrannique,
élégant, séducteur, tant de qualificatifs qui suivront
l'acteur durant toute son existence. Outre une seconde édition
américaine très rare du roman, le muséum a acquis
une lettre manuscrite de Bram Stoker, signée par Irving, une
photo de l'acteur dans son rôle-clé de Méphistophélès
et la pipe qu'il avait reçue en cadeau à la première
de la pièce. Objet personnel, chargé d'une aura inquiétante,
car Irving l'a eue en bouche, très près des dents...
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