Inv. SRS/BN/prd-50942
Carte de la Barbarie, de la Nigritie et de la Guinée
Publiée à Paris en 1707, par Guillaume de l'Isle, cette édition est tirée de l'Atlas Nouveau (1730) A Amsterdam, chez Jean Covens et Corneille Mortier Géographes
Redécouverte dans les Archives du Surnatéum

 

Description :

Carte du Nord Ouest de l'Afrique, par le célèbre géographe français Guillaume de l'Isle (1675-1726), appelé le père de la cartographie moderne et membre de l'Académie Royale des Sciences de France. Cette carte très détaillée et annotée de manière assez amusante (du moins pour une lecture contemporaine) fut gravée par Inselin. Il décrit le fleuve Niger comme étant un bras du Nil…
La mer des Sargasses se trouve près des côtes de l'Afrique. Un grand lac joint le Sénégal et le Niger…
Quelques annotations particulièrement savoureuses méritent un arrêt:

  • " Royaume de Temian, dont les habitans sont a ce qu'on dit Anthropophages. "
  • " Les Calbongos Peuples, mechans et trompeurs ennemis des autres Calbongos leurs voisins "
  • " Desert de Berdoa, d'une grande Secheresse, ou il n'y a pas de Sureté pour les marchands a cause des voleurs "
  • " En ce parage quelques auteurs ont placé la fabuleuse île de St Borondon "

Une description des îles Canaries s'accompagne de la description de l'île de San Borondon, île mythique découverte par Saint Brendan (ou Brandan ), le grand navigateur celte, à la fin de ses fameux voyages vers les îles Fortunées. L'île de San Borondon était le lieu du Paradis sur terre.
Notez que l'île de Prospero se trouverait située dans le coin supérieur droit de la carte…

Note :

Saint Brendan, (circa 486-550), moine irlandais et abbé de Clonfert, accomplit une série de périples maritimes dans la première moitié du VIème siècle, qui devait l'amener au Groenland, en Islande, et probablement aux Amériques (avant Colomb), à la recherche du Paradis Terrestre.
La description d'une île découverte par l'abbé et sur laquelle il célébra la messe, avant que celle-ci, gigantesque créature marine, ne s'enfonce dans les flots, se confond parfois avec l'étape ultime du voyage du marin. Une île enveloppée de brouillard, sur laquelle un ange lui permit de voir la face de Dieu, avant d'en être refoulé, car seule l'âme pouvait entrer au Paradis après la disparition du corps.
Au cours des siècles suivants, et particulièrement du dix-huitième, des centaines de témoins affirmèrent avoir aperçu la huitième des îles Canaries ; appelée désormais l'île Fantôme.

L'acquisition de cette carte et de nombreuses discussions au sein de l'équipe du Surnatéum en 1938, entraînèrent une expédition vers ces îles.
Les explorateurs ne cherchaient pas nécessairement le Paradis Terrestre, mais supposaient que l'île donnait accès à l'Atlantide ou à ses vestiges. En effet, une théorie conjecturait que les îles Canaries représentent la partie émergée du continent disparu, décrit dans le Timée de Platon.
Ce que ne contredisaient pas nécessairement les thèses de l'américain Ignatius Donnelly (1831-1901) qui publia en 1882 son ouvrage " Atlantis, the Antediluvian World ". Des travaux récents de l'archéologue allemand Léo Frobenius allaient également dans cette direction. (Mythologie de l'Atlantide)
Une discussion avec le professeur Auguste Piccard sur la possibilité de construire un appareil permettant la plongée en grande profondeurs convainc nos archéologues de l'intérêt de commencer une série de recherches. Quelques " Sensitifs " avaient émis l'hypothèse, caractéristique de cette époque, qu'ils descendaient des atlantes. Ils cherchaient, et cherchent toujours à expliquer leurs curieux dons…
Le Collectionneur n'abondant pas dans ce sens, déconseilla cette aventure, du moins pour ces raisons. Certains nazis croyaient également descendre des Atlantes, et le Collectionneur n'éprouvait aucune sympathie particulière pour ce régime. Qui plus est, le rôle du Collectionneur le poussait plutôt à remettre les Hantiquités à leur place qu'à les extraire de leur milieu naturel ou de leurs sanctuaires. Trop d'individus peu scrupuleux avaient déjà commis d'irréparables sacrilèges.
Malgré cet appel à la retenue, un petit groupe s'embarqua pour un voyage d'exploration vers les îles Canaries.
Ne les ayant jamais revu, nous pouvons supposer qu'ils ont soit trouvé l'île, soit coulé corps et biens.